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Viandes rouges: De nouvelles mesures pour réguler le marché

par El-Houari Dilmi

«Il est inconcevable que les prix de la viande rouge atteignent 2000 DA alors qu'ils ne devraient pas dépasser 1.200 DA, compte tenu du soutien apporté par l'Etat à cette filière», s'était déjà indigné le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane lors de la présentation devant l'APN de la Déclaration de politique générale du gouvernement.

Le ministre de l'Agriculture Mohamed Abdelhafidh Henni s'est à nouveau exprimé, hier samedi, sur la hausse des prix des viandes rouges notamment, les qualifiant d'«inacceptables», annonçant de «nouvelles mesures pour dans les meilleurs délais réguler cette filière». Lors d'une allocution prononcée à l'ouverture de la cérémonie commémorative de la création de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), le ministre a rappelé les mesures prises précédemment comme recommandations comme l'autorisation pour les agriculteurs d'importer du matériel agricole rénové destiné à une plus grande mécanisation et modernisation des techniques culturales, «surtout que l'Etat se dirige depuis deux années vers des investissements structurants dans le domaine des cultures stratégiques sur de grandes superficies agricoles dans le sud du pays». Abdelhafidh Henni a également indiqué qu'un système sanitaire a été mis en place pour l'acheminement des viandes rouges des wilayas du Sud vers le nord du pays, après un examen vétérinaire minutieux, ajoutant que deux nouveaux laboratoires vétérinaires entreront en fonction dès janvier prochain.

Le ministre a également indiqué que les marchandises qui entrent au pays via le commerce de troc, notamment le bétail, «sont soumises aux obligations du contrôle vétérinaire aux frontières», rappelant que cette procédure s'effectue conformément aux dispositions de l'arrêté interministériel du 2 juillet fixant les conditions et les modalités d'exercice du commerce de troc.

Le ministre de l'Agriculture a, par ailleurs, expliqué que le cheptel entrant dans le pays en provenance des pays sahéliens pour «contribuer à stabiliser les prix» s'effectue exclusivement dans les wilayas d'Adrar, Illizi, Tamanrasset, Tindouf et Timimoun, outre les wilayas de Bordj Badji Mokhtar, Beni Abbes, In Saleh, In Guezzam et Djanet.

Revenant sur la pénurie d'huile, de lait en sachet et de semoule, le ministre s'est montré rassurant en affirmant que la crise vécue précédemment en ce qui concerne ces produits de base est «réglée». «La semoule comme la farine, l'huile de table et le lait sont aujourd'hui disponibles en grandes quantités suffisantes», a-t-il rassuré. «L'Algérie assure aujourd'hui son autosuffisance en blé dur couvrant largement les besoins du marché national», s'est-il réjoui.