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Islam-Europe: Le choc des cultures en question

par Medjdoub Hamed*

« Tout être humain cherche sa sérénité de vivre. Il cherche à être, il cherche son bonheur, ce qui est naturel avec sa nature d'être, d'exister humainement. Par conséquent, l'être humain existe d'abord par sa croyance qui est en lui, i.e. de s'aimer avant tout et plus que tout, pour être lui-même. S'il s'insurge contre l'autre, sans se rendre compte, il se fait souffrir. S'il cultive alors de la haine, devenant donc haineux, et surtout sans prendre conscience, parce qu'il est touché ou pense être touché dans son intégrité mentale, parce qu'il pense différent de l'autre, et plus grave, un ennemi qui ne lui a rien fait, par le fait seulement qu'il est là, cristallise alors sa peur de l'autre en lui, qui n'est que le revers du changement qui s'opère dans son existence, dès lors il s'insurge contre l'autre. Et il ne voit que le mal en l'autre.

Ce comportement de l'homme est naturel, mais il comporte des souffrances chez l'un comme chez l'autre. Et je parle pour cette posture de l'Européen, de l'Occidental, comme d'ailleurs de la posture du Musulman qui se sent haï, et se posent ces questions : Pourquoi le Musulman est là ?, se dit l'Européen. Ou pourquoi suis-je haï ?, se dit le Musulman. Pourquoi l'Islam n'est pas aimé ? se dit le Musulman. Donc ces questions sont lancinantes pour les uns comme pour les autres. Et, à travers cette haine, l'Européen n'est pas heureux. Evidemment, cela ne concerne pas tous les Européens. Pourtant, au-delà de ces haines, de ces souffrances intérieures, le constat est là : « Ils ne sont pas heureux du moins ceux qui cultivent le rejet, la haine, alors que la vie est si belle. » Si on effaçait de sa conscience cette souffrance, cette haine, on aurait forcément un nouveau regard sur la vie et sur le monde. On retrouverait notre croyance d'être, et on se sentirait certainement plus heureux si, évidemment, qu'une autre haine ne vienne pas perturber notre âme.

Evidemment, c'est facile à énoncer cette vérité. Ou c'est aller vite en besogne dans l'analyse du psychisme humain. Il y a les contingences auxquelles les êtres humains font face. La politique, le matraquage médiatique, le choc des civilisations devenant le centre du débat social et politique au quotidien, le déclin économique de l'Europe, des États-Unis et du Japon, le chômage endémique, l'horizon qui se bouche pour des pans entiers de la population européenne, les inégalités criantes entre riches et pauvres, la classe moyenne qui est l'ossature du système tendant à être pauvre. Forcément la croyance européenne en soi s'affaiblit, et l'étranger européanisé devient la cible la plus simple, la plus facile à exhiber. Surtout que viennent s'ajouter les migrants africains, moyen-orientaux et d'Asie centrale. S'ajoute à cela, le terrorisme islamique, c'est la goutte qui fait déborder le vase. Que faire ?

Dès lors, tout devient confus. Sans se rendre compte, la pensée occidentale, en rejetant l'autre, cherche à se reconstituer, à retrouver sa croyance d'être. Alors que le monde avance, que les équilibres mondiaux se transforment, il y a une méconnaissance voire l'incompréhension de la dynamique du temps. Ce qui se traduit par un obscurcissement de la pensée européenne, dû à cet instinct de conservation pour lutter contre le désamour lié à l'adversité qui envahit la pensée. Dès lors, la pensée s'emprisonne par les préjugés sur le maillon faible, le Musulman.

L'Européen devient trop aigri contre le Musulman alors que le Musulman s'efforce de l'ignorer. Pourtant l'Européen peut lui aussi l'ignorer s'il le voulait, mais il n'y arrive pas. Et c'est compréhensif, il y a toujours ce rempart dans les différences de cultures, et surtout dans la nouvelle situation du monde avec la crise économique qui sévit et remonte depuis les « Trente Glorieuses ». C'est ainsi que le désamour a commencé à gagner l'humain, de plus en plus, l'homme n'est plus capable d'aimer l'humain, d'aimer l'autre. Et on est humain que par soi et ce détour que ce soi fait avec son prochain. Si le détour est mauvais, ce soi ne peut que diminuer et commence alors la haine de l'autre.

Et cela s'opère dans toutes les situations de relations sociales, communautaires ou internationales. Un homme n'aimant pas sa femme est un homme malheureux. De même, une femme ne se sentant pas aimée peut souffrir. Idem pour les relations parentales. Un père n'aimant pas son fils ou inversement suscite une situation de souffrance pour les deux. Idem pour un homme n'aimant pas son patron au travail ou inversement. Idem pour un homme avec son voisin. Mais tout compte fait, ce sont des situations naturelles mais peuvent parfois provoquer des dommages irréversibles.

On comprend dès lors pourquoi l'Européen cristallise sa haine sur le Musulman, qui s'avère un substitut sociopolitique commode pour fuir la réalité socio-politico-économique générée par la nouvelle distribution des richesses en Europe, et dans le monde. Claquemuré dans cette prison de haine, il lui devient de plus en plus difficile de briser les chaînes du désamour et apprendre à vivre le bonheur de chaque jour que Dieu fait.

Parlons des bons islamistes. On pense souvent que les islamistes utilisent des stratégies, soit en montrant leurs bons sentiments religieux, soit par leurs organismes caritatifs pour gagner les cœurs, ce qui est bon, il faut le reconnaître, ou du moins n'est pas mauvais en soi. Et si leurs stratégies socio-politico-religieuses étaient réellement porteuses, ils auraient sûrement atteint leurs objectifs politiques. Or, que constatons-nous, ils n'ont eu que des déboires en terre musulmane. Rarement sont les pays qui ont été gagnés à l'islamisme, et souvent ceux qui l'ont gagné le doivent à la guerre qui oppose les grandes puissances dans la domination du monde, et qui passe par la mainmise sur les grands gisements de pétrole en terre d'Islam.

Donc, les islamistes n'ont que des déboires à leur cause qui semble a priori utopique, surtout quand ils disent qu'ils vont islamiser le monde. D'autant plus que les services occidentaux qui sont aussi derrière cette stratégie, jouent le jeu parce qu'ils y trouvent leur intérêt géostratégique dans leur volonté aussi utopique de dominer le monde. Donc il y a une double volonté utopique dans l'avènement de l'islamisme qui néanmoins joue un rôle dans la transformation historique du monde.

Sans un regard historiciste sur l'évolution de l'humanité, on se perd en conjectures et on n'appréhende pas les phénomènes islamiques, hégémoniques des puissances, macroéconomiques... qui travaillent ce nouveau tournant du monde.

Beaucoup d'Européens disent que ce n'est pas de la haine qui les poussent à réagir contre l'Islam, c'est de l'auto-défense. Mais se sont-ils posés la question : depuis quand a commencé réellement l'anti-Islam ? Au vu des événements historiques, le phénomène est assez récent. Cela a commencé le plus depuis la guerre menée par les États-Unis, à la tête d'une coalition internationale, contre l'Irak. Les Américains avaient fomenté et poussé l'Irak à envahir le Koweït. Puis est venu le choc du 11 septembre 2001. Cela a été un événement de trop. Et même ce 11 septembre, des voix l'ont attribué au pouvoir occulte étasunien. Sauf que personne n'a pensé que les tours du World Trade Center (WTC) allaient s'effondrer. Et c'est cela qui a mis le feu aux poudres. La suite est connue. C'est tout trouvé, l'Islam est le coupable idéal. Ce qui dénote une absence totale de critique des événements, tout l'Occident s'est engouffré dans cette thèse, sans penser qu'il aurait pu s'agir d'une manipulation due à des enjeux géopolitiques qui se jouaient à l'échelle planétaire. Le monde unipolaire depuis la disparition de l'URSS ? les États-Unis étant restés seule puissance mondiale ? était de plus en plus ébranlé par la montée de nouvelles puissances économiques et militaires (Chine, Russie, Inde, Brésil).

Et ainsi tous les reproches sont bons contre le comportement des Musulmans. Pourtant combien de noirs africains vivent en Europe ? Et ce sont toujours les Musulmans qui retiennent l'attention. Et le battage médiatique anti-musulman est quasi quotidien, il y a seulement quelques années avant que la pandémie coronavirus ne fasse irruption. Sans penser un instant que le monde musulman s'entredéchirait et que les grandes puissances sont à l'origine des guerres civiles. Evidemment le reproche n'est pas tout à fait juste, il y a aussi les contingences de l'Histoire et le monde de l'Islam doit avancer et sortir de sa léthargie postindépendance et surtout de sa dépendance du pétrole.

Mais dire « Les incivilités quotidiennes, la volonté de prendre du territoire, celle de vouloir remplacer leurs coutumes, etc. » est non seulement faux, on ne peut croire que trois ou quatre millions de Musulmans vont prendre, par exemple, la France, alors que beaucoup de cette classe sociale reste plongés dans un chômage endémique, et de surcroît pauvres.

Evidemment, il y a une herméneutique de l'histoire, difficile à expliquer, pourtant il demeure que la présence de Musulmans en terre d'Europe est naturelle, présage une influence positive dans le nouveau religieux de l'Europe et du monde. Ce qui signifie que les temps à venir sont probablement pour la remontée en puissance des religions. L'homme a de plus en plus divorcé avec ce qui le relie à son Créateur, et lui a substitué des idéologies modernes le plus souvent virtuelles, qui l'aident à s'oublier dans cette fuite du temps qui va trop vite. Celles-ci sont arrivées à leur limite. Ne reste alors que Dieu pour sauver l'homme de lui-même.

Tel est d'ailleurs le pronostic de la CIA et d'autres grands centres de recherche. Le XXIe siècle ne sera ni américain, ni chinois, il sera religieux. Evidemment non comme le religieux est configuré aujourd'hui, i.e. fanatiquement, mais avec l'apport de la science. Un religieux progressiste, une plus grande compréhension de l'Islam, du Christianisme et du Judaïsme, qui vont avec de nouvelles découvertes scientifiques qui changeront la face du monde.

Pour comprendre, par rapport à ce qui a prévalu entre les années 1900-1920 où l'aviation commerciale, la télévision, l'arme atomique n'existaient pas encore, le monde encore colonisé et la population mondiale comptant environ 1,5 milliard d'êtres humains, puis ayant évolué a donné le monde d'aujourd'hui ? 2000-2021 ?, nous aurons pareillement un autre monde complètement différent à la fin du XXIe siècle. Probablement une Europe encore plus brassée et qui ressemblerait aux États-Unis, et cela concernerait probablement une grande partie du monde. La démographie sera 10 milliards d'êtres humains, mais elle sera descendante partout même en Afrique.

Ce sera un monde nouveau qui apparaîtrait. Probablement les voitures seront tractées par des moteurs électriques. Nous aurons des avions commerciaux sans pilotes. La circulation urbaine sera automatisée. Des taxis sans chauffeurs. Des véhicules individuels ou utilitaires entièrement robotisées. Des humains exploreront Mars. Des sondes envoyées vers d'autres planètes, Jupiter sera visé. Plus d'Occident ni d'Asie. La Chine deviendrait probablement libérale et serait la première puissance économique du monde suivie de l'Inde. L'Union européenne, devenue probablement transcontinentale, serait classée 3ème puissance économique mondiale. Les États-Unis resteraient une grande puissance mais auraient le rang de 4ème puissance. Les arsenaux nucléaires que détiennent les grandes puissances ne changeraient rien au rapport des forces, c'est l'économique qui primerait.

L'humanité entière serait fichée par des programmes informatiques. Probablement de nouveaux carburants pour les voyages interplanétaires, et donc de nouvelles vitesses super hypersoniques. Probablement rien à voir avec les vitesses supersoniques par inertie dans les voyages interplanétaires puisque la vitesse de la Terre autour du soleil est de 107 000 km/heure et les êtres humains ne ressentent pas la rotation de la Terre, comme si elle était immobile.

Y compris aussi une possibilité d'adaptation de l'homme par coma artificiel du cosmonaute pour les grandes vitesses. Et des essais sont déjà en cours pour nombre d'innovations à venir, comme la voiture et l'avion commercial sans pilote. Ou encore l'avion électrique se mouvant par l'énergie solaire... Donc un monde qui n'a rien à voir avec le monde d'aujourd'hui. Tous les modes de vie changeraient partout où l'homme vit. En Europe, en Asie, en Afrique...

Et tout ce qui oppose aujourd'hui au sein de l'Europe qui n'est que la face visible du grand iceberg de l'histoire disparaîtra au fur et à mesure que les forces historiques qui sont déjà à l'œuvre font fondre la face invisible. Dès lors que le socle de l'iceberg est fondu, la partie visible, et donc les souffrances des peuples de souche européenne disparaîtraient. Un cours naturel du monde qui n'est aujourd'hui ni serein pour une partie ni pour l'autre. Les grands conflits mondiaux qui ont duré près d'un demi-siècle durant la première moitié du XXe siècle ont-ils été sereins pour l'Europe et le monde ? Ainsi va le monde, et le cours de l'Histoire vers le progrès. A voir au début du XXe siècle, les pays d'Europe se sont entredéchirés pour une mainmise coloniale de l'Afrique et de l'Asie. Deux Guerres mondiales avec près de 100 millions de morts en Europe et dans le reste du monde sont venues libérer l'humanité entière, i.e. l'Europe de ses démons coloniaux et le reste du monde de son atavisme ancestral.

Cette métamorphose incroyable du monde doit nous inciter à penser que l'homme tout en agissant est aussi agi à son insu. Il croit découvrir et c'est un fait réel par la force de sa pensée, de sa persévérance, de sa longue patience dans sa recherche, de son sacrifice pour ce qu'il voue à quoi il travaille, et souvent il est récompensé, et il découvre pour l'humanité. Dès lors peut-on dire qu'il est visité par ce religieux qui le pousse à découvrir les secrets du monde. Dès lors le savant se joint d'une certaine religiosité scientifique qui nous fait dire que la science est aussi religieuse. Et il faut aimer pour être scientifique car la science a aussi besoin d'amour pour s'en approcher. L'homme de science est visité par l'esprit. Et les hommes de science ont été dans toutes les religions du monde.

Dès lors peut-on dire, en partant de cette réalité que tous les êtres sont créés par Dieu, que le premier homme, Adam, n'est pas venu par enchantement sur terre, cela signifie que Dieu est en nous que nous le voulions ou non, c'est par lui que nous pensons, que nous existons, sinon comment peut-on expliquer notre pensée ? D'où nous vient cette pensée ? Et qu'est-ce que la pensée ? Combien de philosophes se sont-ils posés la question sur la pensée et, au fond, ont disserté longuement sans comprendre l'origine de leur pensée qui les fait penser ?

Peut-on poser une question à une pierre pourquoi tu es là ? Ou à une maison, à une voiture, un fusil, à une bombe atomique : qui les ont construits ? Ils ne pourraient pas répondre. Ils sont là. Mais s'ils pouvaient penser, s'ils pouvaient parler, la pierre dira que c'est Dieu. Et la maison, le fusil... diront que c'est l'homme, mais la pierre de la maison dira que c'est Dieu et non l'homme, celui-ci n'a fait que la déplacer. Pareillement, les êtres humains sont là. Ils pensent parce que cela leur est donné. Ou encore un homme qui est né de classe modeste devient roi, et engendre une lignée de rois. Ou une monarchie impériale, de surcroît laïc, devient islamiste ? Ou encore, une colonie européenne devient la première puissance économique et militaire du monde ? Les États-Unis en sont un exemple.

Tout cela relève des miracles de l'existence du monde. Et ce sont des questions sur lesquelles nous ne pourrons répondre. Au-delà de l'histoire qui les a constitués, ils relèvent de ce religieux : « Soient ces miracles qui ont demandé des décennies et des siècles pour se constituer ! » Mais qu'est le temps pour l'homme et l'ordre de la création ? L'impossible compréhension de l'équation existentielle du monde.

Donc force de dire que l'homme, l'humain est relié à ce qui le transcende. Que tous les êtres sur la terre ont une même origine, c'est Dieu. Que nous y croyons ou non, c'est la réalité. Et toutes les religions se valent. Le judaïsme, le christianisme et l'Islam sont une même religion, et le Coran les cite tous, des prophètes Jésus-Christ, Moïse, Noé, et tant d'autres. Qu'elles n'ont été que des révélations et des rappels pour pacifier, pour orienter l'homme, qui était plus ou moins païen les temps passés.

Quant aux chiites, sunnites... qui ne sont que des courants religieux certes puisés de l'Islam, comme dans la chrétienté, il existe des catholiques, des protestants, des calvinistes..., ce qui est tout à fait normal parce que l'homme est créé pensant et changeant. Comme aussi dans le judaïsme, des juifs libéraux, des juifs orthodoxes... Au final, il n'y a que des croyants.

D'autant plus que s'il y avait une seule religion dans le monde, l'existence aurait-elle un sens ? Si tout le monde allait à l'Eglise ou à la Mosquée, y aurait-il des frictions entre les hommes, probablement, il n'y aurait pas. Probablement, on serait tous religieux, et on perdrait le sens critique, puisque on aurait tous en son cœur Dieu. Et si Dieu a créé et divisé l'humanité en musulmans, chrétiens, judaïques, bouddhistes, hindouistes,... c'est certainement qu'il y a donné un sens.

Si les frictions entre religions en sont induites, c'est qu'elles sont aussi nécessaires. Parce que sans cela, sans les frictions, l'humanité n'avancerait pas. Donc tout ce qui se produit aujourd'hui surtout entre le monde de l'Islam et le monde chrétien est nécessaire parce qu'il participe dans la dynamique du monde. Tel est le sens que l'on peut comprendre dans ce choc de cultures qui n'est que transitoire. Et qu'il ouvre progressivement une nouvelle page de l'humanité.

Evidemment, cette page n'est pas encore visible, et c'est cela l'intérêt de la marche du monde pour qu'elle ne soit pas visible. Aussi, en continuant à ne pas s'aimer, le monde de l'Islam et chrétien seront inéluctablement obligés à s'aimer parce qu'ils appartiennent à la même géographie du monde, parce qu'ils ne peuvent éternellement diriger cette vindicte sur le Musulman et inversement. Quand bien même cette haine du Musulman sévit en Occident, elle n'est que conjoncturelle d'autant que la responsabilité est partagée entre ceux qui haïssent et ceux qui se défendent ou qu'ils veulent imposer leur foi. Et ceux qui y poussent viendront inéluctablement s'épuiser au fur et à mesure que l'entente, la conciliation progressera dans le vivre-ensemble. Chacun aura besoin de l'autre.

Tôt ou tard cette vindicte va se taire définitivement comme furent la fin des croisades, la fin de la colonisation du monde arabe. C'est inéluctable, une question de temps. Dans 30 ans, 40 ans, 50 ans, le monde changera. Une autre pensée germera. Et c'est la raison pour laquelle les philosophes, les théologiens, au lieu de jeter l'huile dans le feu, doivent éclairer leurs dirigeants qui ont la charge de gouverner leurs nations. Mais là encore, il faut une remise en soi, qu'ils soient éclairés, et cela relève, qu'on le veuille ou non, de Dieu. Et lutter contre la guerre médiatique, contre la guerre de l'ombre en Occident, est extrêmement difficile, mais une vérité historique et vérifiable nous dit que rien n'est éternel, que tout conflit a une fin. »

*Auteur et chercheur spécialisé en Economie mondiale, Relations internationales et Prospective