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Bouira: La gestion des psychotropes en question

par Farid Haddouche

Le Syndicat national algérien des pharmaciens d'officine (SNAPO) de la wilaya de Bouira, qui vient d'organiser au niveau de la salle des conférences de la bibliothèque principale de la lecture publique, une journée d'étude sur la gestion des psychotropes, s'est penché sur l'application des nouvelles mesures dont les lois ont été promulguées. Présent à ce symposium, le président national du SNAPO, M. Messaoud Belambri, dira à cet effet : « Nous sommes conviés à cette journée thématique, car elle concerne essentiellement les psychotropes et produits assimilés et afin d'expliquer aux pharmaciens d'officine, à travers les nouvelles mesures particulières, qu'il y aura une ordonnance pour certains produits à souches.

Des produits qui nécessitent désormais une ordonnance à souches, l'une blanche et l'autre jaune, ainsi que du numéro d'ordre du médecin prescripteur ». Notre interlocuteur poursuivra : « Il s'agit également pour nous de définir les psychotropes sur le plan légal, de la sorte, tout le monde doit se conformer aux nouvelles mesures. Avant cela, beaucoup de détails techniques doivent être clarifiés aux pharmaciens. Cependant, nous accueillons ces nouvelles dispositions parce qu'elles éclaircissent pas mal de confusions qui subsistaient dans le passé ». Particulièrement pour ce qui est de la classification des psychotropes, Belambri formulera : « Maintenant, les choses sont claires concernant l'ordre des psychotropes et des produits à usage détourné ». Ainsi, désormais, les prescriptions de ces produits doivent être effectuées sur ordonnance obligatoire qui répond aux normes exigées par les nouvelles mesures entrées en vigueur. M. Belambri sera succédé par le docteur Abdelouahed Kerrar, Président-directeur général de la firme BIOPHARM et président de l'Union nationale des opérateurs de la pharmacie (UNOP) qui interviendra sur le thème « L'impact de la pandémie sur le secteur pharmaceutique ».

L'intervenant fera connaître à l'assistance qu'aucun pays au monde n'était préparé à cette pandémie. Comme dans le secteur de la pharmacie qui est vital, il fallait assurer la continuité de l'activité, des lacunes ont été remarquées dans la chaîne d'approvisionnement. Notamment pour ce qui est de la matière première et de la rupture des médicaments. Ce responsable expliquera que nous dépendions de 2 pôles à cet effet, et il est question de la Chine et de l'Inde qui sont en fait des industries polluantes. « Les prix des matières premières ont augmenté de 140% et l'impact absorbé par les fabricants est énorme. Il est inconcevable que la molécule dépende uniquement de 3 fabricants », a affirmé le docteur Kerrar.

D'autre part, et dans le sillage de cette journée thématique, de nombreux pharmaciens d'officine que nous avons rencontrés nous ont fait part de leur mécontentement, quant à la pénurie de certains médicaments indispensables.

Ces derniers ont suggéré aux services concernés de mettre en place une cellule de veille pour mener des enquêtes sur le terrain, afin de trouver des solutions aux problèmes cités. Les distributeurs des produits pharmaceutiques, pour leur part, annoncent que la vraie raison de la pénurie de certains médicaments en Algérie est la propagation généralisée du virus corona, qui a provoqué une augmentation significative de la demande de certains médicaments, ainsi que des perturbations dans les opérations d'approvisionnement du marché mondial en matières premières. En somme, nous comprendrons que la véritable raison de cette carence en médicaments, est la propagation généralisée de l'épidémie qui a conduit à une augmentation significative de la demande de certains médicaments, d'une part, et les perturbations enregistrées dans l'approvisionnement du marché mondial en matières premières, en plus des perturbations enregistrées dans les moyens de transport, d'autre part.