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Une situation qui exacerbe les riverains: La ville toujours vulnérable face à la pluie !

par S. M.

La générosité du ciel attendue avec impatience par les Oranais a, encore une fois, mis à nu l'incompétence des services chargés de la gestion de la voirie et du réseau d'évacuation des eaux pluviales à Oran. Les promesses, sans cesse ressassées par les services concernés de régler définitivement le problème des inondations intra-muros, ont été emportées par quelques gouttes de pluie. Ni les milliards de cts de subventions consacrés annuellement pour l'embellissement et la réhabilitation de la voirie, ni les opérations de curage préventif n'ont été suffisants pour dissimuler les défaillances du réseau d'évacuation des eaux pluviales du Groupement d'Oran. Des zones entières à l'intérieur du tissu urbain, que ce soit à Oran Est (Bir El Djir, Belgaïd...) ou à Oran Ouest (Haï Bouamama, Rocher...), se sont transformées en un vrai bourbier. Les quelques gouttes de pluie enregistrées ces derniers jours ont été suffisantes pour noyer la ville dans des torrents de problèmes : égouts obstrués, routes impraticables, stagnation des eaux, coulées de boue, affaissements, etc. Les leçons des années précédentes n'ont jamais été apprises et de ce fait elles vont se répéter indéfiniment jusqu'au jour du grand déluge. Cette situation ne concerne pas exclusivement les périphéries de la ville, mais même au centre-ville une bonne partie des regards et des canalisations d'évacuation des eaux pluviales demeure obstruée causant ainsi de nombreux affaissements sur les trottoirs et la chaussée. En l'absence d'un réseau performant pour l'évacuation des eaux pluviales, les routes de la ville et de sa périphérie demeurent ainsi vulnérables face à la pluie. Même les routes nouvellement réfectionnées n'échappent pas au rouleau compresseur des inondations. Plusieurs axes routiers ont été lourdement perturbés par les eaux stagnantes. Au moindre caprice météorologique, de nombreuses routes deviennent quasiment impraticables, obligeant souvent les automobilistes à faire de longs détours ou patienter dans des chaînes interminables. Une situation qui ne cesse d'exaspérer le plus patient des usagers de la route. Heureusement, le ciel n'a pas été très généreux sinon la ville et sa périphérie auraient subi des dommages irréparables. Durant les deux jours de précipitation, à quelques exceptions près, toutes les artères et les ronds-points de la ville ont été inondés, créant parfois des bouchons monstres. Les fortes précipitations qui se sont abattues sur Oran ont, une fois encore, mis à nu les carences en matière d'entretien des réseaux d'évacuation des eaux pluviales et de la voirie. Pourtant il s'agit là d'un scénario à répétition sur lequel les services concernés pouvaient anticiper bien avant les premières précipitations. Pire encore, la situation semble s'aggraver au fil des ans. A la moindre averse, plusieurs axes se retrouvent bloqués par les eaux. C'est le cas près de la nouvelle gare routière El Bahia, au niveau du 2ème périphérique, sur l'axe reliant l'Enset à Es-Sénia, celui reliant le rond-point de la Glacière à Aïn El Beïda, le Bd Chakib Arselane, etc. Dans certains endroits, il faut l'intervention des services de police pour réguler la circulation comme c'est le cas au niveau du rond-point de l'hôpital militaire. Dans certains quartiers, ce sont les riverains qui sont contraints de placer des pneus usagés pour avertir les automobilistes de la présence de trous béants.

Dans d'autres endroits, c'est les habitants qui interviennent pour nettoyer les bouches d'égout obstruées par toutes sortes de déchets. Malgré les assurances répétées des services concernés et les campagnes de curage annoncées en grande pompe, les avaloirs existants tout au long des routes restent, pour la plupart, non fonctionnels à cause de l'absence ou du mauvais entretien périodique et systématique des collecteurs des eaux usées et de pluie, ainsi qu'au curage des avaloirs et autres bouches d'égout.