Un enlèvement qui tournait mal et son auteur
condamnait à 10 ans de prison ferme. C'était le verdict prononcé par le
tribunal criminel près la Cour de justice de Tébessa, assorti d'une amende de 1
million de dinars, à l'encontre d'un trentenaire accusé de rapt d'une
jeune-fille. Et ce pour une affaire remontant à l'été 2015, dans laquelle
l'accusé demeura pour un temps en état de fuite. Ce jour-là, le mis en cause en
passant devant le CFPA à Tébessa voulut parler avec la jeune fille, stagiaire
habitant la localité de Bekkaria. Or celle-ci refusa.
Alors et à ce moment-là, le compagnon de l'accusé obligea la victime à monter
dans une voiture, tout en se dirigeant vers un lieu inconnu vers les
frontières. Sauf que l'imprévu arriva, en empruntant la route, là où la
gendarmerie nationale dressait son barrage fixe. Profitant de l'occasion, la
jeune fille à son risque et péril ouvrit la portière et se jeta de la voiture.
Le ravisseur qui conduisit la voiture (sans plaque d'immatriculation) continua
son chemin et prit la fuite. Lors du procès, le jeune homme reconnut la
relation avec la jeune fille, tout en avouant s'être marié avec une autre
femme, d'où commencèrent les problèmes avec la victime. Le
juge lui déclara que tout cela n'était qu'une nouvelle version d'un scenario,
d'autant que durant l'audition de l'accusé devant le magistrat instructeur,
l'accusé avait déclaré n'avoir aucune relation avec la jeune fille, après un
accord tacite entre lui et elle, par le biais d'une médiation, afin de
sauvegarder son honneur (de la victime), en contrepartie de ne pas porter
plainte et ce qui était convenu, selon l'avocat de l'accusé, qui affirma que la
victime à renoncer à poursuivre son «ravisseur» et de ne pas assister au
procès. Le réquisitoire du parquet revint sur le risque pris par la
jeune fille en s'extirpant de la voiture, en observant la présence des forces
de sécurité, comme une des preuves tangibles de son enlèvement.