Que ce soit à Sidi El
Houari, Hai Derb, Ras el Ain ou dans nombreux
bidonvilles, les sites désaffectés après les relogements se sont transformés au
fil des mois en décharges de déchets inertes. C'est le cas des assiettes
foncières non encore aménagées à Ras El Ain, Les Planteurs et Terrain Chabat.
Les habitants de ces quartiers n'ont cessé d'interpeller les autorités
concernées pour prendre les mesures qui s'imposent et éviter les incessants va
et viens des camions qui jettent toutes sortes de déchets, notamment les
déblais. A ce titre, des habitants de plusieurs sites, ont appelé les Services
de la commune pour l'installation d'un mur de clôture, à la fois pour éviter le
squat des lieux par de nouvelles familles mais aussi et surtout pour éviter
l'accès au site et partant mettre un terme aux rejets des déchets. En fin
d'année dernière et suite, à un constat faisant état de nouvelles constructions
illicites érigées sur des sites désaffectés après les opérations de relogement; le wali d'Oran avait ordonné la poursuite des
opérations de démolition de toutes les habitations désaffectées et
l'installation d'un mur de clôture et du gardiennage des sites concernés.
Profitant des multiples opérations de relogement qui ont ciblé les sites des
Planteurs, Ras El Ain et Terrain Chabat, de nouvelles constructions illicites
ont été érigées particulièrement au lieu-dit ?El Oued', ?Terrain Chabat',
Terrain Gazelle et Terrain Si Ali. D'autres terrains ont été carrément
transformés en décharge, créant d'énormes désagréments aux habitants mitoyens
en attente d'un relogement. Selon des habitants du quartier des Planteurs,
disposant de pré-affectation, une bonne partie des sites désaffectés après les
opérations de relogement ont été réoccupés par de nouvelles familles qui s'y sont
installées dans la perspective de bénéficier d'un logement dans le cadre de
l'opération spéciale ?Les Planteurs'. En dépit des opérations de démolition des
habitations précaires, lancées depuis plus d'une décennie et le relogement de
milliers de familles dans les nouveaux pôles urbains, les bidonvilles occupent
toujours une grande superficie à Oran. Selon le dernier rapport établi par la
Commission de l'aménagement urbain et de l'Equipement de l'ex-Assemblée
populaire de la wilaya, plus de 150 bidonvilles ont été recensés à travers les
différentes communes de la wilaya. Une dizaine de ces sites ont été éradiqués
après le relogement des familles, à l'instar du bidonville du ?Virage' et de Cheklaoua. Ces nouvelles statistiques fournies à la
commission par la direction de la programmation et du suivi du budget
(ex-direction de la planification et de l'aménagement du territoire, DPAT)
indiquent que 32 bidonvilles ont été recensés dans la seule commune d'Oran.