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Nazicratie

par Benammour Mohamed

Il est paradoxal et même choquant d'affirmer que le sionisme s'est nourri du nazisme, eu égard à la judéophobie exprimée par l'idéologie nazie. Pourtant il présente une similitude fondamentale et frappante sous tous les rapports avec celle du national-socialisme allemand. Les traits qui les confondent sont nombreux en termes idéologiques ou sur le plan de l'exécution de leur programme.

Comme l'idéologie allemande, il est par essence, raciste et antisémite dès lors que les sionistes revendiquent leur appartenance au mythe de la race juive et se réclame d'un Etat exclusivement juif. En effet, Shlomo Sand, dans son livre « comment le peuple juif fut inventé expose cette croyance manifestement erronée ; le Sionisme prône la supériorité et la pureté de la race juive étant donné qu'elle se considère comme élue de Dieu et que pour être juif, il faut l'être par sa mère autrement dit, n'est pas juif qui veut.

Pour mettre en exergue le caractère raciste de l'état d'Israël, il suffit d'évoquer le scandale que suscita la petite amie norvégienne, du fils de Benjamin Natanyahou pour la simple et unique raison qu'elle n'est pas juive : l'affaire fit la une de la presse israélienne et provoqua les critiques des parlementaires israéliens mais sans commune mesure avec celle de l'oncle du fils du Premier ministre Natanyahou. Il lui signifia que si son fils ne rompait pas avec sa petite amie cela équivaudrait de sa part « à cracher sur les tombes de ses grands-parents qui l'aimaient tant et l'ont élevé ». D'autres lui reprochèrent de cautionner la destruction du peuple juif en légitimant l'assimilation.

Mais ce racisme caractérisé fut incarné par l'une des grandes figures du Sionisme que fut Arthur Ruppin, le père de la colonisation sioniste de la Palestine, un judéo-nazi de la pire espèce ; en tant que sociologue, une grande partie de ses travaux consistèrent à prouver que les juifs askhénazes s'apparentent à la race indo-allemande. Poussant à l'extrême sa folie racialiste, il affirme sans ambages que les juifs du Moyen-Orient et d'Afrique du Nord sont d'une identité juive douteuse dès lors qu'ils se mélangèrent aux sémites. Ces travaux inspirés par certains idéologues allemands eurent une influence déterminante sur la plupart des dirigeants israéliens entre autres Moshe Dayan. Pour plus d'éclaircissements, il est recommandable de se référer à la thèse de doctorat de Ethan Bloom, citée dans l'article de Mounadil (le grand soir).

Les dirigeants sionistes n'hésitent pas à déshumaniser les Palestiniens comme ce fut le cas de Menahem Begin qui avait déclaré sans état d'âme, devant la Knesset que «les Palestiniens sont des bêtes qui marchent sur deux pattes. A peine des hommes ». Eli Yishai ministre de l'Intérieur du gouvernement actuel, persécutant les immigrés africains déclare, en juin 2012, qu'Israël appartient à l'homme blanc. Quant au ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, il n'y va pas de main morte; il opte pour la solution finale; en 2009 il proposait de larguer une bombe atomique sur Gaza.

Les religieux d'Israël ne sont pas plus cléments, écoutons ce que le grand rabbin Yossef Ovadia avait proclamé le 12 avril 2001, avant qu'il ne quitte ce bas-monde: « puisse le nom divin répandre le châtiment sur les têtes arabes, et faire égarer leur semence et les annihiler ! Il est interdit d'avoir pitié d'eux ! Nous devons leur lancer des missiles avec joie et les exterminer... » Le sang juif et le sang des goys (non-juifs) ne sont pas pareils, et que tuer n'est pas un crime si les victimes ne sont pas juives », proclame le rabbin Yitzhak Ginsburg. Toutes ces déclarations venant de ces sionistes, toutes tendances confondues, dénote l'inhumanité et la cruauté du régime sioniste qui se distingue par ses camps de détention administrative ressemblant aux camps de concentration nazis. Néanmoins le plus grand camp de concentration est celui de Gaza où se commet un génocide devant l'Humanité entière sans qu'aucune nation puisse l'en empêcher. Aux conditions d'enfer que les judéo-nazis imposent à la population gazaouie, viennent s'ajouter les bombardements au phosphore. Yeshayahou Leibowitz, chimiste, philosophe et écrivain, l'un des plus grands intellectuels israéliens fut le premier à employer le terme judéo-nazi à l'égard des dirigeants israéliens et en même temps pour souligner la mentalité judéo- nazie existante en Israël.

Bien avant Leibowitz, Albert Einstein, dans sa lettre du 2 décembre 1948, adressée à l'éditeur du ?New York Times', manifesta ses inquiétudes concernant l'état d'Israël nouvellement créé et son parti prétendument celui de la liberté dont le chef était Menahem Begin. Je ne cite de sa longue lettre que ce qui souligne le caractère fasciste de l'entité sioniste: « Parmi les phénomènes politiques les plus inquiétants de notre époque... un parti politique étroitement apparenté dans son organisation, ses méthodes, sa philosophie politique et son appel social aux partis nazi et fasciste».

La lettre fut signée par plusieurs personnalités juives, entre autres, Hannah Arendt. Ce qui se dégage de ce qui précède est que la société israélienne, sous les oripeaux de « la seule démocratie dans le monde arabe» est, en fin de compte, une société judéo-fasciste. La preuve en est que bien avant la Deuxième Guerre mondiale, un pacte germano sioniste fut signé le 7août 1933, mettant en évidence la collaboration entre le régime nazi et l'organisation sioniste. Ce qui démontre, encore une fois, les convergences entre le régime nazi et l'entité sioniste ; le livre controversé d'Edwin Black « Le Contrat de Transfert » provoqua l'ire des organisations sionistes ; s'ajoute celui de Jean Claude Valla qui fait montre d'une étroite collaboration entre les sionistes et l'Allemagne nazie.

La politique des dirigeants israéliens comme celle de l'Allemagne hitlérienne est déterminée par le concept géopolitique de l'espace vital (lebensraum) justifiant leur politique expansionniste au détriment des Palestiniens et des pays arabes ; comme l'a déclaré Norman Finkelstein connu pour son livre « l'Industrie de l'Holocauste », et dont les parents sont des survivants du ghetto de Varsovie: « Israël a toujours privilégié l'expansion au détriment de la paix ». L'entité sioniste poursuit un rêve messianique, dangereux pour la paix mondiale: comme nous l'explique Charles Enderlin le correspondant de France 2 à Jérusalem, dans son livre « Au nom du Temple »: la politique israélienne est dominée par le fondamentalisme messianique juif, allié à la droite ultra-nationaliste dont les objectifs politiques sont le grand Israël, du Nil à l'Euphrate et la reconstruction du troisième temple sur l'emplacement des mosquée saintes de l'Islam.

Le régime judéo-nazi, à la différence du régime hitlérien, fait vivre le monde arabo-musulman dans l'ombre de 300 bombes et ogives nucléaires, et il se pourrait, à dieu ne plaise, qu'il nous mène vers l'Armageddon dont les Ghazaouis eurent déjà un avant-goût.