Face au WAC, on peut dire que le MCA a obtenu un bon résultat et conserve ses chances face à un adversaire supérieur, mieux organisé et plus expérimenté dans ce genre de débats où l'efficacité est primordiale. Toutes les statistiques confirment la supériorité widadie, à savoir le taux de possession du ballon, le nombre de passes et les tirs au but, cadrés ou non. En fait, la différence entre ces deux clubs se situe au niveau de l'instabilité du Doyen au cours des dernières saisons, tant au sein de l'effectif, de la direction que de la barre technique. Avec de telles « tares », le MCA est handicapé par rapport à des rivaux comme le WAC, mais aussi le Raja, les cadors tunisiens et égyptiens dont la permanence dans le haut niveau est tout à fait normale. Ceci dit, le score aurait pu être doublé si l'arbitre éthiopien Tzessema n'avait pas refusé un but valable au WAC et accordé un penalty incontestable au MCA en première mi-temps. Toutefois, à la décharge de notre représentant, il faut signaler le peu de choix offensifs à la disposition de Nabil Neghiz et, également, la méforme de celui qui est considéré comme le dépositaire du jeu du Moloudia, Bourdim en l'occurrence. En effet, après avoir vainement attendu le réveil de son stratège, Neghiz l'a fait sortir pour lancer à l'heure de jeu Benaldjia, un joueur plus attiré par les bois adverses. L'entraîneur tunisien Benzarti a alors engagé un duel tactique avec Neghiz en procédant à des changements. On ne sait pas s'il a manqué de patience dans ce genre de décision. Quoi qu'il en soit, c'est sur un coup franc de Harrag que les défenseurs widadis, pourtant bons dans le jeu aérien, ont été surpris par la déviation de Rebiai, alors que dans le temps additionnel, Abdelaoui a gâché une occasion d'inscrire un second but. C'était sans aucun doute l'unique chance de battre ce rude adversaire. Finalement, et considérant la supériorité des visiteurs, on peut dire que les Mouloudéens ont limité les dégâts du fait que plusieurs de leurs éléments sont passés à côté de la plaque. A notre avis, seuls Lamara, Rebiai et Harrag auront convenablement assuré leur mission. C'était évidemment trop peu pour inquiéter réellement un rival bien en place et mieux aguerri dans ce genre de compétition et qui est reparti avec le précieux avantage du but marqué à l'extérieur. Du côté du MCA, les attaquants titularisés ont été trop statiques pour troubler les défenseurs marocains et leur gardien Tagnouti. En raison de la non-qualification des nouvelles recrues, c'est avec le même effectif que Neghiz tentera d'aller arracher le billet de la demi-finale, samedi prochain, à Casablanca. A domicile, les Widadis ne vont pas manquer d'aller à l'abordage. Les Mouloudéens sont donc tenus de faire preuve de concentration maximum en défense et de mettre à profit la moindre occasion avec des espaces à exploiter au mieux. Ou alors de sortir une grande prestation pour poursuivre l'aventure à laquelle le coach algérien Neghiz croit dur comme fer, même si le WAC est clairement favori.