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Tiaret: Une ville toujours très mal chaussée

par El-Houari Dilmi

Excepté les principaux boulevards et grandes artères dans un état passable, le réseau routier intra-muros est toujours dans un piteux état.

En effet, véritable «mal de tête» pour les automobilistes comme pour les piétons, les rues et ruelles aux quatre coins de la ville, sont dans un piteux état. Dans un état de dégradation avancé depuis plusieurs mois, le réseau routier intra-muros se transforme en un véritable champ de patates. Les automobilistes, tout comme les piétons, ne décolèrent pas contre l'état des routes, aux quatre coins de la ville.

Plusieurs fois «bricolées», au soulagement momentané des Tiarétiens, partout dans la ville, les routes sont dégradées au point que les transports publics et autres chauffeurs de taxi boudent toujours certains quartiers de Tiaret. La chaussée est dans un état lamentable sous l'effet du travail bâclé et l'augmentation effrénée du parc automobile.

En plein cœur de la ville de Tiaret, et à la faveur des dernières précipitations, des rues sont défoncées. C'est le cas de la rue de la Victoire, la rue de l'Indépendance ou encore de la rue Thiers. Autre problème plusieurs fois dénoncé, l'obstruction des trottoirs étroits par des commerçants, avec divers objets encombrants déposés à l'entrée des magasins.

Impossible d'emprunter ces rues sans «slalomer» pour ne pas se faire «emboutir» par un véhicule ou buter sur un objet placé en travers de la chaussée. Le commerce informel, qui «reprend ses droits» au centre-ville, continue à squatter rues et trottoirs, donnant à la cité les allures de capharnaüm, chahutant gravement l'image de l'antique Tihert. D'autres endroits, au sud de la ville, deviennent infréquentables, surtout en période hivernale, avec des trous béants remplis d'eaux pluviales, ce qui constitue un véritable cauchemar pour les conducteurs comme pour les piétons.

Impossible de rouler en voiture sans se prendre les roues dans des nids-de-poule gros comme des cratères au populeux quartier de «Volani», ou «Trig El-Beïda». «Les efforts importants consentis pour retaper tout le réseau routier intra-muros, partent en fumée, un immense gâchis», fulmine Ahmed, habitant le quartier de Volani. Plusieurs «points noirs» sont recensés aux quatre coins de la ville. «A Tiaret, entre une fondrière et une autre, il y a un gros nid d'autruche», continue à ironiser le commun des Tiarétiens. Que ce soit au nord ou au sud de la ville, pratiquement aucune rue ni ruelle n'est épargnée par les nids-de-poule et autres ornières, à un point tel que de nombreuses personnes évitent carrément de sortir leurs véhicules, de peur d'y laisser qui un amortisseur, qui un pneu ou carrément une suspension en entier.

La sempiternelle reprise des réseaux publics de gaz, d'eau potable et d'assainissement a transformé certains quartiers en chantier à ciel ouvert. Les entreprises, une fois leur intervention achevée, plient bagage, laissant la chaussée dégradée, une situation aggravée par les chutes de neige et les importantes précipitations de ces derniers jours. Faut-il encore rappeler que Tiaret, qui prétend au rôle de capitale régionale et grand pôle économique et commercial parmi les plus importants du pays, est depuis des lustres très mal chaussée, n'arrivant toujours pas à trouver bonne chaussure à ses pieds... Jusqu'à quand ?