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Tous les sportifs qui suivent
de près cette prestigieuse compétition auront noté un constat on ne peut plus
significatif. En effet, sur les huit rencontres de la phase aller des huitièmes
de finale, seul un club, Porto, s'est imposé à domicile. Ce tir groupé des
visiteurs signifie qu'en ce temps de pandémie où les stades sont vides, la
notion de club recevant s'est entièrement évaporée. Ni les équipes en
déplacement et ni les arbitres ne subissent plus la pression des supporters
locaux. Est-ce une bonne chose pour le football où la passion des fans fait
partie intégrante du sport-roi ? Personne n'osera répondre par l'affirmative.
L'autre grand enseignement n'est autre que la supériorité actuelle des
Anglo-Saxons sur les Latins. Il reste bien entendu que les vainqueurs sont
tenus de confirmer lors de cette phase retour, à l'image du Bayern et du Paris
SG, qui ont pris une très sérieuse option pour les quarts de finale avec deux
gros scores identiques (4-1).
Comme à l'accoutumée, quatre rencontres se dérouleront aujourd'hui et demain. Celle qui ressort du lot est incontestablement Juventus-Porto, car les Turinois estiment qu'ils ont été défavorisés par l'arbitrage à l'aller, et notamment ce pénalty refusé dans le temps additionnel. Un air de revanche planera donc ce soir à Turin avec un Cristiano Ronaldo très remonté contre ses compatriotes. En principe, les Portugais vont camper dans leur périmètre et miser sur les contres. Cette tactique est une arme à double tranchant, le but de la Juventus inscrit à Porto étant un paramètre en sa faveur. On notera tout de même une particularité: Ronaldo va retrouver son coéquipier du Real et de la sélection Pépé. Or, ce dernier, en défenseur rugueux, va-t-il ménager son ancien partenaire ? Le second match revêt beaucoup moins de suspense dans la mesure où le Borussia Dortmund s'est déjà imposé au stade Sanchez Pizjuan de Séville. Même sans leur prodige norvégien Haaland, blessé lors du « Klassiker » face au Bayern, Bundesliga, les coéquipiers de Hummels auront les faveurs du pronostic, sachant qu'ils sont peut-être écartés de la course au titre du championnat d'Allemagne. Demain, les affiches prestigieuses sont plutôt trompeuses, en ce sens que les clubs évoluant à domicile ont battu leurs adversaires sur les terres de ces derniers. En effet, et bien qu'il ait repris des couleurs en Liga et en coupe du Roi, on ne voit pas le Barça réussir une autre « remontada », car le contexte n'est plus le même que celui de 2017 resté dans la mémoire des sportifs. Le club culé est en reconstruction avec des jeunes pétris de qualités, mais qui ne pourront rivaliser avec les vedettes parisiennes dont un certain Neymar, un ex-coéquipier. Avec le retour aux affaires de son ancien président Laporta, le Barça doit se focaliser sur son futur. Quant à Mbappé, déjà décisif au Camp Nou, il voudra enfoncer le clou et terminer le travail. Pour notre part, nous attendons avec impatience le « plan » tactique concocté et promis par le coach de Paris SG Pochettino, un exercice travaillé ces derniers jours lors des entraînements selon l'aveu d'un joueur parisien. Enfin, le duel des techniciens allemands risque de tourner en faveur de Jürgen Klopp face à son jeune rival Nagelsmann. Et pourtant, en Premier League, Liverpool se trouve dans une situation très compliquée et comparable à celle vécue en 1952 ! Plombé par les blessures, le club de Mersey sait que son avenir européen passe par une victoire finale en Ligue des champions, du fait qu'il est hors course en championnat et loin du top 4. Après avoir concédé la bagatelle de six défaites à domicile, les coéquipiers de Mohamed Salah doivent une revanche à leur inimitable et fidèle public. Le fait de « recevoir » leurs adversaires à Budapest (Hongrie) ne constitue pas un avantage, mais la victoire acquise à l'aller devrait les aider à se qualifier aux quarts de finale. |
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