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Ligue 2 - Entraîneurs: Une inquiétante instabilité

par M. Zeggai

Quatre journées de championnat de Ligue 2 et déjà des changements d'entraîneurs. Comme quoi, la stabilité et le suivi dans le travail, seuls gages de réussite, ne figurent ni dans le vocabulaire ni dans l'esprit des dirigeants des clubs. Sinon, comment expliquer cette course engagée et procéder aux changements des entraîneurs sous couvert de cette fameuse appellation « résiliation à l'amiable »? Ils sont à présent plusieurs clubs à avoir mis fin à la collaboration de leurs «techniciens», annoncés le plus souvent comme les «hommes de la situation» lors de la signature du contrat. Ces derniers, qui ne sont même pas concertés par le recrutement, sont également partie prenante dans cette mascarade. Dans le groupe Ouest, la JSM Tiaret aura été le premier club à se séparer de son coach Abdellah Mecheri, pourtant artisan de l'accession en Ligue 2.

Deux matches seulement et fin de mission. Le nouvel entraîneur Osmane Abderrahmane sera investi de la lourde mission de remettre l'équipe sur rails où la sentence est déjà connue. A l'ASMO, Kamel Mouassa est resté trois journées seulement avant de mettre le cap sur l'USM Blida après avoir travaillé sans avoir signé de contrat. Ce qui a laissé la porte ouverte à toutes les spéculations. Certaines rumeurs annoncent la venue d'Aziz Abbès, dont le manager n'est autre qu'un membre influent de la direction asémiste, alors que l'entraîneur Hadj Merine, est également annoncé. Pour le SKAF, on ignore la réaction des dirigeants après le départ de Slimani, annoncé au CABBA. Au CRB Aïn Oussera, on a appris que Mourad Zerrouk a été remplacé par Madjid Bougherrab (ex-NC Magra). Dans le groupe Centre, Kamel Bouhellal (ex-RCA) est venu pallier au départ de Sofiane Boudjella dont le contrat a été résilié par le WAB après trois journées. Pour sa part, Sofiane Nechma n'a pas tenu longtemps, puisqu'il vient d'être remercié après trois rencontres et c'est Kamel Mouassa qui lui a succédé. Dans le groupe Est, Mourad Rahmouni n'a tenu qu'un seul match au CA Batna avant de céder à la pression du public et Liamine Bougherrara (ex-USMBA) a pris le relais.

Pour sa part, le MC El Eulma a limogé Aziz Abbès pour s'attacher les services de Nadir Laknaoui (ex-NAHD et ASO Chlef). Le MOC a préféré jouer sur le prestige et la réputation pour désigner Ighil Meziane (ex-JS Saoura) à la tête de la barre technique en remplacement de Mustapha Aggoune, remercié lui aussi pour insuffisance de résultats. Au DRB Tadjenanet, les mascarades se poursuivent, l'équipe étant sans entraîneur en chef depuis la démission de Karim Zaoui, qui a préféré rendre le tablier après deux journées seulement. Où va le football algérien avec cette mentalité critiquable et la gestion de certains dirigeants ? Personne ne se soucie des conséquences de cette instabilité avec laquelle le football algérien n'est pas encore prêt à sortir de l'engrenage dans lequel il se trouve. L'avènement du professionnalisme n'a pas stoppé cette valse maladive des entraîneurs qui ronge notre championnat national. Ce qui prouve que nos clubs sont toujours envahis par une mentalité d'amateurisme. Il est temps à la DTN de se pencher sur cet épineux problème pour trouver des solutions ne serait-ce que pour diminuer cette valse et minimiser ses conséquences.