Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Haï «Derb»: Des immeubles désaffectés en attente de démolition depuis des années

par D. B.

Près d'une dizaine d'habitations désaffectées depuis plusieurs années, n'ont toujours pas été démolies au quartier Hai «Derb». D'autres bâtisses, sur le point de s'effondrer, sont toujours occupées par des familles.

Ces habitations en ruine se situent en plein cœur du quartier et sur des artères très fréquentées, à savoir les rues Dahou Kada et de la Révolution, pour ne citer que ces deux artères. Ces bâtisses en ruine menacent la vie des passants et même des habitations mitoyennes, dont les habitants n'ont toujours pas été relogés, ainsi que des commerces situés en bas des immeubles. Pour toute disposition, les services de la commune se sont contentés de démolir les escaliers ou d'emmurer les immeubles pour éviter leur squat. Outre Haï ?Derb', le même problème se pose à Sidi El Houari où plusieurs immeubles désaffectés non démolies depuis plus de 3 années, ont été répertoriés. C'est le cas dans certaines artères, en plein cœur du quartier, très fréquentées à la fois par les piétons et les automobilistes.

De crainte pour leur vie et celles de leurs enfants, des habitants du quartier de Sidi El Houari ont adressé une correspondance à toutes les autorités concernées pour les inciter à intervenir et mettre un terme à la menace des immeubles désaffectés et non démolis. Selon des représentants des habitants qui se sont déplacés au siège de notre rédaction, près d'une vingtaine d'immeubles évacués de leurs occupants, depuis plus d'une année, n'ont toujours pas été démolis, que ce soit à Haï ?Derb' ou à Sidi El Houari. Ces bâtisses situées sur les grandes artères du quartier sont l'objet d'effondrements partiels et menacent de l'être à tout moment. «Nous sommes contraints d'éviter de passer sous ces habitations de risque de se retrouver sous les décombres. Malheureusement nos enfants empruntent ces artères, chaque jour et nous craignons vraiment pour leur vie» assure un des habitants. Ce dernier indique que le danger ne concerne pas uniquement les passants mais aussi les habitants des immeubles mitoyens qui sont toujours occupés par des familles en attente d'un relogement. «La situation s'aggrave davantage à la moindre pluie», affirme notre interlocuteur. Pour éviter la réoccupation des immeubles évacués par d'autres familles, les services de la wilaya ont muré et détruit partiellement certaines habitations, dans la perspective d'une proche démolition.

Mais ce type de procédés n'est malheureusement pas suffisant, car à défaut qu'ils soient de nouveau investis par des indus occupants, les immeubles menaçant ruine évacués sont en état d'abandon et certains tiennent miraculeusement debout. Certains se sont transformés en refuges pour délinquants et dealers.

D'autres et en dépit des précautions des autorités locales, et malgré le danger que cela présente, ont été réinvestis par des familles qui veulent à tout prix bénéficier de logements sociaux en échange de quitter les lieux. Selon nos interlocuteurs ces édifices présentent actuellement un risque majeur pour la sécurité des riverains et des passagers. «Nous vivons sous la menace permanente du péril de se retrouver sous les décombres de ces immeubles en état d'abandon», dira un habitant du quartier qui habite tout près d'un immeuble évacué depuis 2016.

Concernant l'occupation illégale de ces immeubles, la wilaya avait mis en garde, l'année dernière, les squatteurs. Ainsi et dans un communiqué, elle avait affirmé que toute personne squattant des habitations menaçant ruine qui ont été fermées après avoir été évacuées et leurs occupants relogés, fera l'objet de poursuites judiciaires et sera traduite devant les services compétents.