Après plus d'un siècle d'existence, la radio, ce
moyen de communication de masse, occupe toujours une place de choix dans la vie
des gens. Un média chaud selon la définition et classification établie par
Marshall Macluhan. L'information de proximité en continu, c'est la radio, une
multitude de stations régionales ou locales ont vu le jour en Algérie, dans un
paysage de l'audiovisuel en total configuration, ces deux dernières décennies.
L'avènement de la radio au niveau local a bouleversé certaines habitudes.
L'animatrice ou le journaliste radiophonique par une voix familière fait
irruption chez les gens, sans demander l'autorisation. Depuis les émissions
radiophoniques d'information, de divertissement, de conseils pratiques
retiennent notre attention, pas souvent pour la qualité dans leur conception ou
présentation, mais les foyers du pays profond recourent encore à ce média du
début de l'explosion de la révolution des télécommunications, car la radio,
c'est plus intime, plus proche, moins distante. Dans le temps, le poste radio
faisait réunir la famille, autour d'un feu. On écoutait la radio, de la
musique, dans un silence religieux. Les sketches, des jeux et les
retransmissions de manifestations sportives garnissaient nos longues nuits
hivernales. Il y a longtemps, la radio constituait l'unique source pour
s'informer sur ce qui se passe dans le monde, les évènements heureux et les
guerres. La culture populaire s'est démocratisée grâce en partie à la radio,
les pièces de théâtre, les concerts de chants. Les chroniques radiophoniques
changeaient notre quotidien, par habitude des émissions s'incrustaient dans
notre vie, pour ne plus les oublier. Aujourd'hui, la radio continue d'avoir ses
adeptes, certes la mode est plutôt aux nouvelles technologies de l'information
et de la communication, la radio par la douceur des
ses ondes offrait des moments de quiétude, de repli, de rêve. La radio peut se
rendre utile, avec l'évolution de la technologie, elle s'accroche à son passé,
combien de fois on a prédit sa prochaine disparition. Oui, elle est toujours en
notre compagnie, comme pour narguer le temps. Tiens, on vient de lancer sur les
ondes locales un vieux air d'une chansonnette du folklore, elle repasse sur un
faux rythme lent, ça fait du bien, les nostalgiques vous diront que c'est dans
les vieilles marmites qu'on mijote les bons plats !!