Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Tlemcen: Un casse-tête pour les piétons à Chetouane

par Khaled Boumediene

Faisant partie des aggloméra-tions semi-urbaines consti-tuéesces dernières années dans la périphérie de la ville de Tlemcen, la ville satellitaire de Chetouane a connu un essor démographique et urbanistique non négligeable.

Outre des logements de différents types (logements publics aidés et logements publics locatifs) et des équipements administratifs, socio-éducatifs, sportifs, commerciaux et de santé, l'espace urbain de cette agglomération s'est enrichi d'un grand pôle hospitalo-universitaire composé d'une Ecole nationale des ingénieurs de la ville (Eniv), Centre de lutte contre le cancer (Clcc), laboratoire de wilaya de transfusion sanguine et de plusieurs facultés de sciences et technologies (Génie civil - Télécommunications - Mécanique - Hydraulique - Biomédical - Pharmacie industrielle - Electronique et Architecture, etc.), d'instituts de recherche et d'un grand nombre de cités d'hébergement des étudiants. Selon le président de l'APC de Chetouane, Saïdi Mohamed, plusieurs autres projets sont en voie d'achèvement dans cette ville qui a connu une transformation radicale.

Il s'agit de l'école de médecine spécialisée (dentaire), l'institut de génie civil, les 1.000 logements sociaux de Hay Hamri (Ouzidane), les 170 logements LPA ainsi que 15 autres groupements d'habitat rural lancés à travers de nombreux sites de cette commune d'environ 80.000 habitants.

Pour améliorer le cadre de vie des citoyens, l'APC de Chetouane a lancé récemment dans le cadre du Plan communal de développement (PCD), Plan sectoriel de développement (PSD) ou du budget de la wilaya, plusieurs opérations dont l'extension de l'éclairage public en LED à travers l'ensemble de la commune (80 %), l'aménagement et le revêtement des voies à Hay Zitoune, la réalisation d'une école à Hay El Biada, dix cantines scolaires pour le repas chaud, une maison jeunes à Aïn Hout, trois terrains Matico et gazon artificiel et 27 autres lotissements d'habitat rural (lancés depuis 2014) dont 15 sites déjà attribués à Sidi-Aïssa, Saf Saf, M'sala, Hamri et Hay Zitoune. Selon ce même responsable, deux stades seront entièrement aménagés et dotés de gazon artificiel à Saf Saf et Hay M'sala. Un CEM et un lycée sont projetés au niveau de Hay Hamri et Ouzidane.

Pour les travaux hydrauliques, une étude est en cours pour la réalisation d'un forage d'eau dans la localité de M'dig, afin d'alimenter les agglomérations de Saf Saf, Sidi-Aïssa et M'dig.

Cependant, la commune de Chetouane est confrontée au problème d'aides financières allouées à l'habitat rural. « Nous sommes envahis par les demandes d'aides financières des habitants et nous attendons cette année 2021 le soutien de l'Etat dans ce domaine pour pouvoir concrétiser leur vœu », a souligné M. Saïdi.

Par ailleurs, une étude est en cours au niveau de la direction des travaux publics pour la réalisation d'une passerelle, afin d'assurer la sécurité des piétons et pour relier le centre-ville avec le nouveau pôle hospitalo-universitaire, situé le long de la rocade périphérique de grande vitesse qui enjambe le côté sud de la ville de Chetouane. Il faut souligner que de nombreuses inadéquations entre la conception et l'aménagement de l'espace de ce grand pôle et les quartiers existants expliquent en grande partie ces spécificités d'insécurité des piétons qui rencontrent de grandes difficultés pour traverser cet axe routier de forte mobilité piétonne.

Les employés et stagiaires de l'Eniv, les patients et personnels soignants du Clcc et du laboratoire de sang ainsi que les professeurs et étudiants de l'université et tous les riverains doivent prendre leur mal en patience pour traverser tous les jours des deux côtés la rocade bidirectionnelle, séparée par un terre-plein. « Tout le monde a conscience de la dangerosité du lieu. Le piéton se met en danger ici, c'est un véritable coupe-gorge. La circulation est très importante, il faut coûte que coûte une passerelle pour permettre aux piétons de traverser en toute sécurité cette route, car dans cette zone urbaine nouvelle, les conditions pour se déplacer à pied sont pénibles.

Lors de sa traversée de la route, le piéton doit faire attention à la vitesse excessive des automobilistes et des différentes barrières physiques de la trémie et du pont pour parvenir de l'autre côté et qui représentent un obstacle majeur pour le piéton », souligne un responsable de l'Eniv de Chetouane. Selon, le maire de Chetouane, seule la création d'une passerelle permet de sécuriser le piéton au niveau de cette route dangereuse.