Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Tébessa: Beaucoup reste à faire

par A. C.

Des habitants de la cité Mizab 3, un quartier périphérique situé sur les hauteurs de la ville de Tébessa ont exprimé leur mécontentement, et pour cause les opérations d'aménagement urbain, dont les travaux ont débuté, connaissent un ralentissement voire un retard que les citoyens concernés trouvent inexplicables. D'autant que les travaux touchent directement aux conditions de leur vie au quotidien (AEP, réfection du réseau d'assainissement, transport ou encore absence d'établissements éducatifs).

D'autres quartiers et cités résidentielles endurent les mêmes problèmes en matière d'équipements sociaux, à Chéria, Bir El Ater ou encore Ouenza et El Aouinet, autrement dit, les principales agglomérations de la wilaya. Lorsqu'on évoque le terme de zones d'ombre, viennent directement à l'esprit de beaucoup d'entre nous les régions rurales reculées, les mechtas et douars, des lointaines communes frontalières, Aïn Zerga, El Meridj, Negrine, Safsaf Ouesra, plus loin encore Grigueur, Bejen, Stah Guentis, Ghrab et Djorf. Certains habitants des quartiers au chef-lieu vous diront le contraire, arguments à l'appui, à Bouhamra, la Rocade, El Djazira, Rafana, sur les hauteurs d'Ezzitoune, Ezzaouia, le même décor de désolation et frustration choque les visiteurs, le déficit criard, une amélioration urbaine peu visible, parfois inachevée ou exécutée à la va-vite, des chaussées crevassées, « ce ne sont plus des zones d'ombre c'est l'obscurité tout court », commenta l'un d'eux !!

Ces poches défigurent l'image de la ville, les gens se disent frustrés du nécessaire, des fuites d'eau, quand d'autres quartiers en manquaient énormément, la salubrité publique un autre dossier de tourmente et pour les gestionnaires de la commune et pour les citoyens.

Les autorités de la wilaya sont conscientes de la situation des disparités et inégalités, des priorités accordées dans les plans d'action, afin de remédier un tant soit peu aux déséquilibres. Comment faudra-t-il procéder pour réduire les écarts ? Fallait-il tout d'abord commencer par la collecte et l'enregistrement des données essentielles, dans la prospection et la projection, au titre d'un travail systématique à même d'éclaircir le tableau et rendre l'action plus concrète et ainsi répondre aux attentes de la population ?