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Recouvrement des taxes à Aïn El Turck: Des cellules pour le recensement des biens communaux en location

par Rachid Boutlelis

  Des instructions émanant de la wilaya viennent d'être transmises aux communes côtières de la daïra d'Aïn El Turck pour relancer le processus de recouvrement des taxes, apprend-on d'une source proche de ce dossier. Il s'agit de l'installation de cellules qui seront chargées d'une opération de recensement des terrasses et autres espaces sur la voie publique, utilisés pour le besoin d'une activité commerciale, des parkings, des centres de vacances, etc., et ce dans le but de relancer la perception des taxes exigées pour leur exploitation, indique notre source. Cette instruction a été décidée dans le but d'aligner au diapason les activités nécessitant entre autres l'autorisation d'une extension sur un espace, pour une terrasse, qui sera délimité au préalable par les services de l'APC concernés et contribuera ainsi à renflouer les caisses des municipalités en vue de leur autofinancement. Selon notre source, une taxe de recouvrement sera retenue pour la concession d'un espace public et ce, en fonction de la haute et de la basse saison.

Il importe de noter que conformément aux instructions du wali d'Oran, les APC de cette contrée devront désigner un contrôleur qui aura pour mission essentielle de relancer le processus de perception des taxes ainsi que pour les panneaux publicitaires. Notons également que l'instruction du wali fait suite aux directives du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales concernant l'exploitation de ces richesses pour permettre aux municipalités de s'autofinancer et par ricochet mettre un terme à l'anarchie enfantée par l'expropriation illicite de la voie publique par certains contrevenants. Dans cette optique, il est utile de signaler l'infiltration de l'informel dans le circuit de l'immobilier, notamment le volet de la location, dans la contrée côtière d'Aïn El Turck. En effet à la faveur d'une insolente passivité des uns et des autres, les appartements et/ou les espaces aménages pour ce besoin dans des habitations, proposés à la location, sans aucun papier inhérent autre que celui du billet bancaire, ont foisonné comme des herbes folles ces 20 dernières années, au grand dam des hôteliers qui s'insurgent contre cette concurrence déloyale.

«Nous nous acquittons régulièrement de nos taxes ainsi que de nos impôts et nous sommes régulièrement ciblés par des visites d'inspection inopinées, ce qui n'est pas du tout le cas des contrevenants activant impunément dans l'informel au vu et au su de tout un chacun», ont déploré des hôteliers avant d'ajouter «cette innommable anarchie prévalant dans ce secteur névralgique nous a obligés à aviser les autorités par le biais d'une requête. Nous l'avons déjà fait auparavant à travers une correspondance dans laquelle nous dénonçons vivement l'infraction en question, qui se répercute négativement sur notre activité». En effet, selon le constat, même les pseudo-garages à bateau ont allègrement adhéré à cette danse loufoque. Selon le même constat, même les appartements dans les cités de logements, toutes formules confondues, sont également proposés à la sous-location, plus particulièrement en période estivale.

Le phénomène des vulgaires écriteaux, proposant des locations, accrochés bien en évidence n'importe où et n'importe comment, sur lesquels sont rédigés les numéros de téléphone de leurs propriétaires, n'émeut plus quiconque. «C'est à se demander si cette transgression, à priori tolérée, n'est pas tout simplement encouragée», se sont indignés les gérants d'établissements hôteliers. Toujours est-il qu'une véritable anarchie, vivement décriée par des hôteliers, règne en maître dans ladite contrée et semble avoir tendance à prendre une ampleur démesurée dans la stupide indifférence de tout un chacun. «Les nouvelles instructions du wali sur la relance du processus de recouvrement des taxes pourront-elles mettre un terme à cette morbide anarchie ?», se sont interrogés nos interlocuteurs.