Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

A cause de la pandémie: «L'activité des entreprises publiques a reculé de 18 à 25%»

par El-Houari Dilmi

«L'activité des Entreprises publiques a reculé de 18 à 25% durant l'année écoulée, en raison de la pandémie de Covid-19», à déclaré, hier, le P-DG du groupe public Cosider et président de l'Union nationale des entrepreneurs publics, Lakhdar Rekhroukh, au Forum de la Radio nationale.

Réfutant les chiffres avancés par certains médias au sujet de l'épongeage des dettes et des crédits accordés aux entreprises publiques, il a appelé à «faire le distinguo entre l'effacement des dettes et l'assainissement financier et les crédits», a-t-il insisté. Le P-DG de Cosider a expliqué, à ce titre, qu'une «bonne partie des crédits bancaires dont ont bénéficié les entreprises du secteur public, est employée pour satisfaire des missions de service public soutenues par l'Etat, et ce qui justifie l'accumulation des dettes et les déficits de ces entités, obligeant le Trésor public à effacer ces dettes puisqu'il s'agit d'entreprises à caractère public que l'Etat ne peut pas abandonner», a-t-il déclaré. «L'Etat ne fait pas de différence entre les entreprises du secteur public et celles du privé, en matière d'octroi de crédits, même si les entreprises privées ont la possibilité de décider de plans sociaux contrairement aux entités du secteur public qui n'ont pas le droit de le faire» a-t-il tempéré. Révélant que les entreprises publiques constituent entre 25 et 30% du tissu économique national, sans compter les sociétés activant dans le domaine des hydrocarbures, les banques et les télécommunications, Lakhdar Rekhroukh a estimé que la part du secteur économique public, en Algérie, est d'un «potentiel considérable, à même de contribuer pour une large part à la relance de l'Economie nationale», a-t-il affirmé. «La meilleure recette pour sortir des difficultés que vivent les entreprises du secteur public est de procéder à la recapitalisation de ces entités propriété de l'Etat», a encore plaidé le président de l'Union nationale des entrepreneurs publics, proposant de créer une instance, sans préciser sa nature, composée de gestionnaires et d'économistes a a, chargée de gérer les actions que détient l'Etat dans les capitaux des entreprises. Révélant que le chiffres d'affaires de Cosider tourne autour de 209 milliards de dollars, soit l'équivalant de 2 milliards de dollars avec une troisième place à l'échelle africaine sur le plan volume et deuxième dans le continent en matière de réalisations et le chiffre d'affaires réalisé, l'invité du Forum de la Radio a précisé que le groupe Cosider, à l'instar des autres entreprises, a bénéficié de crédits qu'«il a remboursés au même titre que ses dettes qui ont été totalement épongées», a-t-il souligné. «Ces résultats plus que probants ont été rendus possibles grâce aux nouveaux métiers que le groupe a investi comme la réalisation des barrages, les tunnels et travaux d'extension du métro, en attendant que Cosider investisse le marché international après l'ouverture des frontières, puisque nous sommes déjà engagés sur un projet dans un pays africain», a-t-il conclu.