Répondant
à l'appel du bureau de wilaya d'Oran de la Fédération nationale des
travailleurs de l'Education (FNTE - UGTA), plusieurs écoles au niveau de la
wilaya d'Oran ont organisé dans la matinée d'hier un arrêt de travail pour
inciter la tutelle à satisfaire leur plateforme de revendications. Selon un
communiqué du syndicat, le recours à la protestation a été décidé à l'issue
d'une réunion de coordination tenue le 07 janvier regroupant l'ensemble des
sections syndicales à travers laquelle il a été constaté le laxisme de la
tutelle dans la satisfaction des revendications des travailleurs du secteur.
Selon les mêmes syndicalistes, cette action de contestation se veut un moyen
pour exprimer la colère du personnel enseignant face à la dégradation des
conditions des enseignants, notamment en ce qui concerne le versement des
salaires. Selon des enseignants protestataires, il y a toujours un retard dans
le versement des salaires des enseignants de la wilaya d'Oran alors que dans
d'autres wilayas les salaires sont versés à une date fixe. Dans un communiqué
rendu public, la FNTE appelle la tutelle à fixer une date pour le paiement des
enseignants et revendique le paiement des arriérés de salaires et des primes.
Il y a lieu de signaler que les enseignants affiliés à la FNTE avaient déjà
organisé un arrêt de travail à travers plusieurs écoles, il y a plus d'un mois.
Cette protestation avait été décidée pour dénoncer, entre autres, la révision
de la conception des emplois du temps en impliquant le partenaire social, la
prise en charge sanitaire des enseignants contaminés par la pandémie,
l'application efficiente du protocole sanitaire, la révision des volumes
horaires... Le syndicat avait en outre dénoncé le manque de moyens matériels et
humains affectés par les pouvoirs publics pour protéger les enseignants et
leurs élèves de la propagation du coronavirus. Bon nombre d'enseignants
contactés s'accordent sur le fait que l'application du protocole sanitaire
contre la Covid-19 annoncé en grande pompe par les pouvoirs publics demeure «
impossible » dans la quasi-totalité des établissements scolaires des trois
cycles, en raison essentiellement de l'inexistence des moyens et autres
équipements de protection. Selon le syndicat, l'appel a été largement suivi au
niveau de nombreux établissements scolaires au niveau de la commune d'Oran et
des autres communes de la wilaya.