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CA Bordj Bou-Arreridj : Une gestion aux graves conséquences

par M. Zeggai

  Coup de tonnerre à Bordj Bou-Arreridj en ce 9 janvier 2021. Le CABBA a subi une véritable déroute face à l'Entente de Sétif de l'entraîneur Nabil El-Kouki. 5 à 1, tel a été le score de cette humiliation qui restera gravée dans la mémoire des milliers de fans du Ahly. Plus grave encore, le CABBA n'a pas encore confirmé son statut de pensionnaire de l'élite. Aucune victoire, deux nuls et cinq défaites, dont deux à domicile, quatre buts inscrits et onze encaissés, huit points concédés à domicile. Tel est le bilan partiel qualifié de catastrophique pour une équipe qui avait défrayé la chronique dans un passé récent.

Comment est-on arrivé là ? La guerre des clans, la prise en otage du club pour des intérêts personnels, la manipulation des supporters et des membres de l'AG, l'absence d'une politique de restructuration, le conflit CSA-SSPA et l'absence d'un véritable projet sportif sont les principales raisons de ce dérapage. Tout le monde a vu grand lors de la venue de l'ex-président Anis Benhamadi, qui avait promis monts et merveilles, mais en vain. Ses prétendues démissions ont été considérées par les supporters comme un scénario pour mettre la pression sur son homologue du CSA et, également, inciter les autorités locales à contribuer financièrement. Le départ définitif de la SSPA a été justifié par de nombreux observateurs par le conflit qui l'a opposé au président du CSA, Haouès Remache et également à l'absence de contributions des autorités locales. Anis Benhamadi a, à maintes reprises, accusé son homologue du CSA qui, selon lui, était un obstacle à toutes les initiatives de la société sportive. Pour Anis Benhamadi, le président du CSA Haouès Remache, le président du CSA, s'est à plusieurs reprises opposé à l'ouverture du capital. Pour se défendre, Haouès Remache a évoqué les décisions unilatérales prises par le président du CA dans la gestion du club. Deux structures, censées de collaborer dans l'intérêt du club, se sont mises dans une situation qui a débouché sur de fâcheuses conséquences pour le CABBA. Et la preuve est là. En début de saison, l'équipe a été livrée à elle-même. Nadir Bouznad, le directeur général de la SSPA, a pris le relais avec la collaboration de Haouès Remache, tous les deux dénigrés pour le public bordji. Aujourd'hui, la triste réalité du terrain et là et bien là, au grand dam des milliers de supporters des Criquets, qui assistent à la mort lente de leur équipe préférée, désormais en position de lanterne rouge et après la débâcle essuyée face à l'ESS. «J'ai discuté avec les dirigeants présents au stade, c'est mon dernier match avec le CABBA. Je suis démissionnaire.

Je souhaite bonne chance à l'équipe et à mon successeur pour la suite de la compétition», a déclaré Dziri à la presse en fin de partie. Avec lui, nous avons appris également la démission de Nadir Bouznad. Aujourd'hui, le public du CABBA exige le départ de tout le monde pour injecter du sang neuf dans la gestion et mettre fin aux anciens réflexes. Le président du CSA Haouès Remache est-il du même avis ? Là est toute la question. En somme, le CABBA est en train de récolter ce qu'il a semé notamment en matière de recrutement qui ne répond à aucune logique, et l'on se demande sur quels critères se sont basés les deux responsables du Ahly pour engager des éléments ayant un flagrant déficit technique. A moins qu'il y anguille sous roche.