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Des promesses pour un relogement en mars prochain: Les sinistrés de Sananes provisoirement «recasés» dans un hôtel

par D. B.

Après plus d'une semaine de protestation, les familles sinistrées de Sananes ont finalement été installées dans un hôtel mitoyen en attendant leur relogement, a-t-on appris hier auprès des concernés.

Selon ces derniers, les familles sinistrées, qui avaient bloqué le Bd de l'ANP à la circulation pendant plus d'une semaine, ont été prises en charge, dans un hôtel, par le promoteur à l'origine de l'effondrement de leurs habitations. « Pour le moment, les familles dont les habitations ont été gravement endommagées résident dans un hôtel, d'autres familles moins touchées ont préféré rester dans leurs habitations ». Les mêmes interlocuteurs indiquent que les responsables de la daïra leur ont promis d'être relogés en mars prochain. « Le promoteur procédera également à la réalisation d'un mur de soutènement pour éviter d'autres incidents », assure une vieille dame. Ces dispositions ont été prises pour assurer la sécurité d'un autre immeuble en ruine près du chantier et occupé actuellement par des familles. Il y a lieu de signaler que le boulevard de l'ANP et la voie du tramway ont été bloqués à la circulation pendant plus d'une semaine par des familles sinistrées, au lendemain de l'effondrement de leurs habitations. Parmi les protestataires, bon nombre de femmes et d'enfants qui ont littéralement bloqué la circulation sur le boulevard obligeant les automobilistes à faire un grand détour pour rejoindre leur destination. Cette manifestation des mal-logés, au niveau de ce quartier, n'est pas la première et ne sera pas la dernière quand on sait comment est géré et pris en charge ce dossier du vieux bâti qui gangrène l'état des lieux du tissu urbain oranais depuis des décennies. D'autres familles, occupant des immeubles vétustes mitoyens, redoutent un effondrement de mur ou de toiture pouvant avoir des conséquences tragiques, surtout en cette période de fortes chutes de pluie. Il est vrai que dans ce quartier, la majorité des immeubles ont été déclarés «structures à risque» par les services techniques compétents de la wilaya. Et pourtant, chaque année, des occupants d'immeubles se rassemblent régulièrement, bloquant la route, ou parfois le tramway, pour réclamer un logement neuf. A Sananes, les familles ont installé une grande tente au milieu de la route. Selon les protestataires, le recours à la protestation fait suite à l'effondrement d'une grande partie de leurs habitations suite à des travaux d'excavation dans un chantier mitoyen qui a provoqué un affaissement. Une dizaine d'habitations ont été touchées par le sinistre. Sur place, nous avons pu constater les dégâts importants causés aux habitations. Le spectre de la mort est omniprésent, vu l'ampleur du désastre. Des objets personnels, des vêtements, du mobilier et autres objets étaient sous les décombres. Ils ont presque tout perdu ! C'est le cas d'un quinquagénaire qui, encore sous le choc, rôdait autour de sa maison en ruine. Les protestataires avaient lancé un appel au wali d'Oran pour les reloger en toute urgence. « Nous avons été recensés à maintes reprises par la commission et depuis, ils nous ont classés dans la catégorie rouge des immeubles en danger. Des promesses nous ont été faites pour notre relogement mais en vain, ajoutent-ils.