L'Algérienne des eaux (ADE) est confrontée au problème des branchements illicites au réseau public de distribution saigné à blanc, les capacités et les réserves de stockage des réservoirs et châteaux d'eau. Ce qui entraîne en amont des perturbations et des coupures d'eau fréquentes pour les usagers et des pertes financières.

Avec une capacité de stockage globale de 54.595 mètres cubes d'eau potable, acheminés par un réseau de distribution d'une longueur de 1.020 kilomètres, difficile à contrôler, cette unité approvisionne pas moins de 60.501 foyers dont 48.383 disposant d'un compteur et 12.118 autres au forfait, répartis entre 22 chefs-lieux de commune de la wilaya dont cinq viennent de passer récemment sous la coupe de l'ADE. Autre difficulté de taille à laquelle est confrontée cette unité, en dépit de la mobilisation de tous ses moyens humains, le recouvrement des créances auprès d'une clientèle qui refuse de régulariser en temps opportun ses factures de consommation d'eau. La palme d'or revient aux collectivités locales et aux administrations publiques qui détiennent à elles seules pas moins de plus de 11 milliards de centimes sur un total de 51 milliards de créances non récupérées. Une situation qui se répercute négativement sur les caisses de l'ADE. En dépit des mises en demeure adressées régulièrement à ses abonnés et des coupures d'eau parfois, des milliers d'abonnés s'obstinent à ne pas respecter des calendriers de paiement échelonnés, établis au préalable avant l'entame de toute procédure de coupure de l'approvisionnement en eau potable. Les litiges entre propriétaires d'habitation raccordées au réseau et les locataires qui refusent de payer les factures de consommation bien avant la rupture du contrat de location se répercutent lourdement sur les recettes financières bien maigres de cette unité.

Le service de maintenance et d'entretien du réseau a assuré pour la seule année 2020 pas moins de 2.175 interventions sur des conduites affectées par des travaux de fonçage illicite. L'unité ADE d'El-Bayadh, dotée de son propre laboratoires d'analyses, prévoit cette année la pose de 6.595 compteurs afin de réduire un tant soit peu le système de paiement au forfait qui est de l'ordre de 18,09 %. Une opération qui sera suivie de la formation de dizaines d'agents releveurs dans les communes de la zone éparse.