Au cours d'un séminaire national organisé par
l'Université de Tébessa, où il était question du «partenariat
université-environnement socio-économique», un sujet d'une actualité nationale
brûlante, sur fond de modes de développement économique et social du pays, ses
mécanismes et ses objectifs. Que pourra-t-on encore dire de l'ampleur et de
l'impact de l'Université, l'institution de l'enseignement supérieur, sur son
environnement socio-économique et inversement ? En d'autres termes, quel est le
rôle de l'Université dans la formation des ressources humaines, selon la
demande des partenaires entreprises et organismes publics et privés ?
L'Université accomplit-elle sa mission dans la formation et la recherche
scientifique au titre d'un partenariat université-entreprise ? Tant
d'interrogations sur la relation toujours teintée d'une méfiance (ou
incompréhension) réciproque nécessitant d'éclaircissements et de renforcement
des liens stratégiques.
Un rapprochement inéluctable pour le bien mutuel,
dans l'optique d'un parcours engagé par des pans entiers de la société, mettant
à l'épreuve tous les éléments susceptibles de l'encadrer et la booster vers des
horizons meilleurs. Dès lors le dialogue s'instaure entre l'Université et son
environnement socio-économique, pour des perspectives palpables et des projets
réalisables. En matière d'identification des préoccupations mutuelles,
formations en fonction des besoins et les demandes des entités
socio-économiques. Autrement dit, comment parvenir au transfert des
connaissances entre l'Université et son environnement ? Dans sa communication
intitulée «pour une stratégie plus efficace» Dib Djalel
dira que «l'Algérie et comme beaucoup de pays en développement, l'enseignement
supérieur est devenu un enseignement de masse, au lieu d'un enseignement
élitiste?» à travers «? un accroissement rapide et désordonné des effectifs des
étudiants, durant la période 1990-2010?» «et d'ajouter
«le partenariat avec les entreprises et les sociétés économiques porte une
importance particulière dans les secteurs de l'Enseignement et la Recherche
scientifique, à travers des passerelles multiples. » Le conférencier parlera
aussi des difficultés et des obstacles gênant la mise en place d'un partenariat
efficace et objectif. Et ainsi propose-t-il des outils et mesures de
renforcement de l'action partenariale, université-secteur socio-économique.
L'Université algérienne ne devra pas rester en dehors de la dynamique nationale
de développement global que connaît le pays. Quand le partenariat devient une
nécessité absolue, les pouvoirs publics le savent pertinemment et
l'encouragent. A travers l'insertion professionnelle accordée aux diplômés de
l'Université, en adaptant les formations aux besoins du monde socio-économique.
L'Université contribuera à mettre en place les dispositifs de formation,
assurer l'accès de ses installations archives de recherche et le recyclage et
la formation continue des agents en exercice dans les entreprises. Qu'en est-il
aujourd'hui de ce projet de partenariat ? Plusieurs conventions ont été
élaborées entre l'Université et des partenaires socio-économiques et qui sont
appelées à se concrétiser. Certaines directions de la wilaya se sont engagées
dans une relation de coopération avec l'Enseignement supérieur visant à
parfaire le niveau de leurs ressources humaines. D'autant que l'encadrement
technique et gestion des entreprises et administrations des collectivités
locales demeurent dépendantes de la qualité de l'enseignement et des
connaissances dispensées par le partenaire universitaire. Que peut-on attendre
d'un enseignement supérieur mis à niveau, au diapason des exigences de l'heure,
d'après une vision futuriste d'une Université algérienne ancrée, à son temps,
d'un monde en perpétuel changement.