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4ème boulevard périphérique: Les poids lourds et les engins sèment la terreur

par D. B.

En l'absence de passerelles sur la majeure partie du quatrième boulevard périphérique, les poids lourds et autres engins de travaux publics sèment la terreur causant quotidiennement des dégâts matériels et parfois fauchant la vie aux usagers de la route. Les «accidents» et autres malheureux incidents provoqués par ces engins de la mort, qui ont carte blanche pour circuler dans la ville en pleine journée, ne cessent de progresser devant le laxisme des services concernés. Les drames causés quotidiennement non seulement à Oran mais dans tout le pays par ces monstres de la route ne peuvent aucunement être qualifiés d'accidents vu le caractère souvent prémédité des chauffards qui violent en toute impunité le code de la route.

Peut-on parler d'accident quand un poids lourd roule à plus de 120 kilomètres sur le 4ème bd périphérique, alors que la vitesse maximale pour les véhicules légers est de 100 kilomètres ? Peut-on parler d'accident quand un camion roule sans plaques de freins ? Peut-on parler d'incident imprévu quand une chargeuse sur pneu, une niveleuse, une pelle mécanique ou un chariot élévateur (clark) déambulent en intra-muros sous les regards complaisants de nos policiers ? Et enfin a-t-on le droit de parler d'accident lorsqu'un poids lourd transportant des matières dangereuses et inflammables roule à tombeau ouvert et se livre à des dépassements périlleux sur la route ?

Ces monstres de la route laissent souvent après leur passage désolation et deuil et les exemples ne manquent pas ces derniers temps. L'année dernière deux ouvriers chargés du nettoiement ont été mortellement fauchés et deux autres blessés sur ce même axe. Il y a quelques mois une chargeuse sur pneu a écrasé littéralement un véhicule qui était stationné sur la route près du bd Millénium. Heureusement le véhicule était vide au moment de cet «accident». La voiture a été totalement endommagée et elle n'est même pas bonne pour la casse. Un autre véhicule a été aussi endommagé lors de cet «accident». Auparavant une vieille femme a été mortellement écrasée par un poids lourd sur la route de Sidi El Bachir. Dans le rond-point de la cité Djamel qui est un passage obligatoire pour les poids lourds qui veulent rejoindre le port d'Oran, les «accidents» et autres collisions impliquant ces monstres sont devenus un fait banal.

Tous les jours des voitures sont endommagées par les camions de grand tonnage. La circulation automobile est régulièrement interrompue à cause des ces poids lourds qui tombent en panne ou déversent leurs cargaisons sur la chaussée. Une semi-remorque a ainsi bloqué la circulation à ce rond-point suite au déversement de sa cargaison composée de grandes canalisations. Quelques jours après, un incident similaire s'est produit au même endroit. Une autre semi-remorque, qui roulait à vive allure avant de déraper, a aussi bloqué la circulation durant presque une journée au rond-point de Haï Es-Sabah. Outre le non-respect du code la route et autres comportements répréhensibles, les usagers de la route n'en peuvent plus de tous les désagréments causés par les va-et-vient incessants des poids lourds qui transportent toutes sortes de matières dangereuses. Le transport de tuf et autres agrégats par les poids lourds à titre d'exemple ne se fait pas conformément aux normes de sécurité provoquant souvent de graves dommages aux véhicules légers.

La plupart des conducteurs de poids lourds ne tiennent pas compte des normes de sécurité pour le transport des agrégats. Ces derniers sont tenus par la loi à prendre toutes les précautions possibles et utiles pour que le chargement de leurs véhicules ne puisse pas être une cause de dommage ou de danger pour les autres usagers de la route.