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Premier Conseil des ministres de 2021: L'heure des bilans

par R.N.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a présidé, dimanche, la première réunion du Conseil des ministres (CM) depuis son retour au pays. Les travaux de ce premier CM de l'année ont été consacrés au bilan du précédent exercice de différents secteurs ministériels, indique un communiqué de la Présidence.

Avant de donner la parole au Premier ministre, Abdelaziz Djerad «pour présenter un exposé exhaustif sur le bilan des performances du Gouvernement pour l'année écoulée», le Président Tebboune, a estimé que «le bilan des performances ministérielles pour 2020 est plutôt mitigé avec du positif et du négatif», lit-on dans le communiqué.

Se «félicitant du progrès tangible dans les secteurs vitaux tels que l'industrie pharmaceutique, les start-up et le soutien à l'emploi de jeunes», le «président a donné des instructions à l'effet de relancer les secteurs ayant un impact direct sur la vie quotidienne des citoyens».

Le chef de l'Etat a, par la suite, donné des instructions par secteur. Ainsi concernant l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Tebboune «a exprimé son mécontentement de la gestion par certains walis des zones d'ombre», mettant en garde «contre la poursuite du phénomène d'approvisionnement en eau par les méthodes rudimentaires», tout en «insistant sur l'impératif de faire la distinction entre les différents programmes de développement local, soulignant par la même certaines initiatives positives, tel l'approvisionnement en eau et en gaz, par voie de réservoirs dans certaines régions frontalières».

Le système bancaire: «Un point noir»

Evoquant le secteur des Finances, Abdelmadjid Tebboune a affirmé que «le point noir qui entache ce secteur consiste en le système bancaire qu'il convient de revoir, par un travail d'inspection au niveau de toutes les banques, notamment en ce qui concerne la transparence dans l'octroi de crédits». Concernant le secteur du Numérique et des Statistiques, le président de la République «a plaidé pour l'accélération du processus de numérisation des différents secteurs», notamment «les impôts, les douanes et les domaines, et ce dans le souci de permettre aux autorités publiques de disposer d'outils nécessaires à la mise en place de ses politiques, à leur mise en œuvre et à leur évaluation».

A propos du secteur des Mines, le président de la République a mis l'accent sur «l'importance d'entamer, dans les plus brefs délais, l'exploitation effective de la mine de fer de Ghar-Djebilet et du gisement de zinc et de phosphate de Oued Amizour» et d'accélérer les «procédures de lancement des grands projets structurels dans ce secteur».

Commentant le bilan du secteur de la Santé, M. Tebboune a évoqué «la nécessité de poursuivre les préparatifs nécessaires pour lancer, janvier courant, la campagne de vaccination contre la Covid-19, suivant une organisation sans faille». Quant à l'Industrie pharmaceutique, le président de la République a insisté sur la concrétisation «des objectifs tracés» afin «d'augmenter les capacités nationales de production» et «réduire les importations à l'entame de l'année».

Importation de blé avarié : Audit de l'OAIC

Concernant l'Agriculture et le Développement rural, M. Tebboune «a ordonné l'ouverture d'une enquête sur l'affaire d'importation de blé avarié de Lituanie», et a chargé le ministre des Finances de «procéder à un audit de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC)». Quant au secteur de la Pêche, le président a donné instructions pour accorder «les facilités nécessaires au lancement d'une industrie navale locale, permettant de développer la flotte nationale», et a chargé le Gouvernement «d'examiner le lancement de projets de partenariat dans le domaine de la Pêche avec les différents partenaires de pays frères et amis». Le secteur de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a également fait l'objet d'un bilan et le président de la République a insisté sur la «concrétisation de l'indépendance de chaque Université», «l'intensification de la coopération entre les Universités nationales» et «l'orientation vers un partenariat fructueux et un jumelage avec les Universités étrangères». Il a plaidé pour «une approche permettant d'ériger l'Université en véritable locomotive de l'Economie nationale».

A propos du secteur de la Culture, M. Tebboune a relevé les «lacunes enregistrées dans le domaine de l'industrie cinématographique qui n'a toujours pas atteint le stade de ressource économique, capable de générer des milliers de postes d'emploi permettant de contribuer à la relance de l'Economie nationale».

En matière de Solidarité nationale, Abdelmadjid Tebboune a appelé le Gouvernement à renforcer les «différents mécanismes dédiés à la femme au foyer» et «l'encourager à adhérer au processus de production nationale». Quant aux autres secteurs, leurs bilans seront présentés lors de la prochaine réunion du Conseil des ministres, indique la même source.