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Tébessa: Elus et citoyens, la confiance ne passe plus

par Ali Chabana

Les affaires judiciaires liées à la gestion des communes re viennent souvent au devant de l'actualité locale. Des P/APC et d'autres élus sont cités et poursuivis en justice, dans des dossiers de malversations et détournements.

Le code des marchés publics fut, maintes fois, malmené et transgressé dans des transactions douteuses. Des anciens élus ou ceux de l'actuelle mandature se retrouvent pris en flagrant délit de dilapidation de deniers publics.        

Ceux mêmes censés veiller à l'exécution des PCD sont rattrapés par des affaires judiciaires, portant atteinte à leur réputation. Par truchement de leurs prérogatives ou par abus de fonction, certains maires deviennent parties prenantes, mêlés à la gabegie que connaissent les APC, au détriment de leurs programmes de développement. Des élus renvoyés devant les tribunaux pour avoir touché et goûté au fruit interdit. Des APC plongées dans un climat malsain à cause d'opposition de groupes d'intérêts.

Durant des décennies, c'est le mode de fonctionnement qui a prévalu. Au moment où la situation socio-économique de la plupart des communes stagne, très peu de perspectives.

Là encore à cause d'une gestion aux contours flous, peu rentable. Et c'est la rupture tant redoutée entre les locataires des APC et leurs administrés.

Conséquence, les citoyens doutent de plus en plus fort de la capacité de leurs représentants élus à prendre en charge leurs doléances et préoccupations de tous les jours, dotations en équipements sociaux, au titre de l'amélioration de leur cadre de vie, l'hygiène publique entre autres.

Au final, tout cela s'est répercuté sur les prestations de la qualité du service public. Peu de recours, sinon s'adresser directement aux services de la wilaya.

Les gens se disent lassés par les pratiques bureaucratiques de certaines administrations des collectivités locales, du parcours du combattant et les multiples entraves, faites de lenteurs et négligences. A cela s'ajoute l'énorme déficit en ressources humaines compétentes, notamment dans les communes rurales livrées à elles-mêmes.

Beaucoup de citoyens approchés espèrent que la nouvelle loi électorale, revue et corrigée, apportera des dispositions organisationnelles et juridiques, à même de revoir le processus de choix des futures assemblées élues, un mode de scrutin susceptible d'ouvrir la voie aux seules compétences aptes à dynamiser la gestion des communes, selon de nouvelles normes leur donnant les possibilités d'émerger et d'assainir les dépenses publiques et ne plus recourir aux visées machiavéliques de l'enrichissement illégal, du népotisme et l'exclusion.

De mettre en avant le seul souci de l'intérêt général au profit de la collectivité.

En ce nouvel an 2021, la wilaya de Tébessa et ses vingt- huit communes attendent un nouveau paysage de la gestion des affaires locales, à travers un plus de transparence, des missions bien définies, le retour à la récompense du mérite et le bannissement des fauteurs. Si l'Etat investit énormément dans les entités qui sont les communes, comme le socle de la pyramide de l'exercice démocratique.

Ces dernières devront répondre aux attentes des citoyens, à travers le désintéressement dans l'accomplissement des tâches pour lesquelles elles sont désignées.

Des comptes-rendus périodiques concernant les étapes de gestion, des programmes réalisés, des contraintes et des objectifs. A ce moment-là, on parlera de la confiance réciproque entre élus et administrés seul gage de la réussite, garant d'un climat d'entente, d'une vision commune tourne vers l'avenir.