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Une bouffée d'oxygène pour les opérateurs: Reprise progressive du transport inter-wilayas

par K. Assia

Après 10 mois de cessation d'activités, les chauffeurs de taxis et les transporteurs en commun, assurant le transport inter-wilayas ont repris, avant-hier, du service.

Une directive émanant du Premier ministre et un arrêté 39-69 du wali d'Oran ont été adressés aux différents syndicats les autorisant à reprendre officiellement l'activité avec pour condition la mise en place d'un protocole sanitaire strict.

Dans ce registre, on apprend auprès de M. Chikh, coordinateur régional du syndicat UNAT d'Oran, que la gare routière El-Bahia et la station des taxis inter-wilayas de l'USTO ont ouvert, samedi, leurs portes au grand soulagement des usagers. Pour renforcer le dispositif de prévention, les autorités locales ont fixé des conditions, notamment pour les chauffeurs de taxis dont les véhicules ont une capacité de 7 places qui sont désormais appelés à ne transporter que 5 places. Pour ceux dont la capacité est de 5 places, la reprise a été fixée à 4 places. Pour les bus de transport des voyageurs, leur capacité a été revue à la baisse avec 50 % seulement de la clientèle, a indiqué le responsable. Outre ces mesures, le port de la bavette et le respect des gestes barrières sont aussi exigés. Pour sa part, le vice-président du syndicat ONTA M. Bachir a noté que ces mesures ont été bien accueillies et le transport a repris avec l'ouverture de toutes les stations de taxis dont celle de la cité Djamel et autres, de quoi permettre aux chauffeurs de taxis de reprendre leur activité.

Notons que plusieurs mouvements de protestation ont été observés, ces derniers mois, par les chauffeurs de taxis pour reprendre l'activité inter-wilayas et lever cette mesure d'interdiction qui pesait lourd sur leur quotidien. Lundi 7 décembre dernier, les syndicats UNAT et SNTT (UGTA) avaient, pour rappel, déposé un préavis de grève, en accordant un délai de 8 jours pour la satisfaction de leurs revendications, faute de quoi, un mouvement de protestation devait être observé le 16 décembre dernier, par les chauffeurs de taxis et les transporteurs en commun, activant dans l'urbain, l'interurbain et l'inter-wilaya. Les signataires de ce préavis avaient évoqué 8 points dans la plate-forme des doléances : la reprise du transport inter-wilayas pour les bus des voyageurs et des taxis qui depuis le mois de mars dernier sont frappés par cette mesure d'interdiction due à la pandémie du Covid 19. Ils réclamaient le gel temporaire de la condition exigée pour bénéficier de l'aide financière octroyée par l'Etat et qui est la mise à jour des professionnels du secteur des Transports auprès de la CASNOS. Toujours dans le cadre des revendications formulées, ils avaient demandé l'annulation de la licence moudjahidine pour l'exploitation des taxis et son remplacement par des licences administratives. Ceci évitera toutes les tracasseries que subit le collectif. Autre point évoqué est celui de la mise en place d'une banque pour le financement et l'accompagnement des opérateurs des Transports dans le renouvellement du parc. Il est aussi question d'annuler les sanctions de mise en fourrière immédiate des bus et des taxis pour diverses infractions.