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Guerre de tranchées entre le maire et des élus: Dissolution de l'APC d'Aïn El Turck

par Rachid Boutlélis

Le wali d'Oran a décidé jeudi de la dissolution de l'APC d'Aïn El Turck, mettant ainsi un terme à une morbide guerre de tranchées qui a opposé le maire à ses pairs depuis plusieurs semaines, n'ayant que trop perduré dans le temps et ce, au détriment de toute une population, apprend-on d'une source proche de ce dossier. Cette décision, qui n'est pas la première pour cette APC, a été prise à l'issue d'une rencontre entre le secrétaire général de la wilaya d'Oran et l'exécutif communal, dont le principal thème a essentiellement gravité autour des revendications des élus belligérants. Les destinées de cette APC ont été confiées, à titre temporaire, au chef de daïra, indique notre source.

Il y a lieu de noter qu'au cours du mois d'octobre 2018, cette même APC a été gelée par l'ex-wali d'Oran pour les mêmes motifs et ce, après plusieurs semaines d'hibernation. Notons que cette sordide lutte intestine, dans laquelle ont lamentablement prédominé la pagnoterie, la jactance et l'indigence des esprits, a enfanté une répugnante situation de déliquescence, sans pareille, qui a été à l'origine de la paralysie de tous les services de l'APC, et s'est embourbée au fil des jours dans le pourrissement, dans les deux sens du terme. Ce navrant état de fait, qui constitue le principal sujet dans les discussions sur la place d'Aïn El Turck, s'est exécrablement répercuté sur le cadre de vie de la population et par ricochet sur celui de l'environnement du chef-lieu de cette daïra.

Tous les feux clignotent au rouge dans cette municipalité qui a été fort malheureusement confrontée par le passé à une série de scandales et ce, avec la suspension consécutive de trois maires durant un seul mandat, pour leur présumée implication dans des affaires liées à diverses malversations.

La dernière APC, qui a également été éclaboussée par plusieurs esclandres en lien avec des griefs similaires, ne semble, à priori, pas avoir dérogé à cette regrettable règle que lui a léguée sa précédente. La dernière en date remonte à moins d'un mois auparavant et concerne la condamnation de l'ex-maire par intérim de la dernière APC d'Aïn El Turck et élu de l'actuelle, à une peine de deux (2) ans de prison ferme par le tribunal correctionnel d'Arzew. Il a été reconnu coupable dans une affaire liée à une malversation ayant porté préjudice au foncier. Le mis en cause a été rattrapé par la justice au sujet d'une autorisation de la construction d'une bâtisse en R+3, avec un garage en sous-sol.

La bâtisse en question a été érigée dans la localité de Claire Fontaine, obstruant carrément ainsi toute la vue sur la mer. Des dizaines de riverains ont manifesté leur mécontentement avant de saisir le parquet par le biais d'une requête. Les premiers résultats des investigations, qui ont été menées par les éléments de la PJ de ladite sûreté de daïra, ont fait ressortir que des promesses auraient été formulées par l'ex-maire par intérim pour la régularisation de cette situation à la faveur de la loi 08/15 promulguée par l'ex-gouvernement. Notons qu'une commission, instruite par le wali d'Oran, est à pied d'œuvre pour éplucher certains dossiers liés à la gestion moribonde de cette APC, décriée par la population.