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Malgré les incessants appels de la direction de la Santé: Les chiens errants prospèrent à Aïn El Turck

par Rachid Boutlelis

Malgré les chiffres inquiétants de la direction de la Santé faisant état de près de 1.400 morsures par des animaux errants dans la wilaya d'Oran et les appels lancés en direction des APC, pour intensifier la lutte contre les chiens errants, ces appels ne semblent, à priori, pas avoir suscité un quelconque intérêt, dans la contrée d'Aïn El Turck. Là où le bât blesse réside dans le constat de ces meutes de chiens errants, qui gambadent allègrement dans les rues et les boulevards des 4 municipalités que compte la daïra d'Aïn El Turck et ce, en l'absence d'une véritable planification concoctée pour réguler les opérations d'assainissement. «Nous sommes conscients des dangers que représentent ces chiens errants, mais malheureusement nous ne disposons ni de véhicule et encore moins du nécessaire à leur capture », a confié un élu de l'APC d'Aïn El Turck, avant de renchérir «nous faisons appel à des entreprises privées pour tenter de juguler ce phénomène ». Toujours est-il que la présence de ces animaux qui se déplacent en meutes, créent, assez souvent, la panique parmi les passants plus particulièrement les femmes et les enfants. Des cas de morsures ont même été signalés, l'année dernière par les parents d'élèves des écoles essaimées à travers le territoire du chef-lieu, qui ont vainement interpellé, à plusieurs reprises les élus locaux et ce, pour revendiquer une action visant à assainir cette situation de déliquescence. «Au cours de la dernière année scolaire je me vis obligé d'accompagner tous les matins, mon enfant à l'école, à cause de ces meutes de chiens, qui rôdent dans les abords immédiats de son établissement », a fait remarquer, avec dépit, un parent d'élève d'une école sise dans la municipalité d'Aïn El Turck.

Le même son de cloche s'est fait entendre chez plusieurs responsables de famille, demeurant à Aïn El Turck. Certains gardiens de parking, à la mine revêche, attirent ces chiens errants en leur offrant de la nourriture et argumentent ce fait, sans se convaincre eux-mêmes que ces chiens les assistent pour surveiller les véhicules des locataires des cités. Ils justifient, en réalité l'obligation de s'acquitter du droit de stationnement, à ces locataires. Pile je gagne face tu perds, telle est la devise de ces pseudos gardiens. Cependant ces mêmes locataires dénoncent la présence de ces animaux.

«J'ai été surpris un matin par un chien menaçant, qui était tapi sous mon véhicule. Il a même tenté de me mordre. Je suis contre la présence de ces chiens, dont la réaction est imprévisible, qui rôdent, de jour comme de nuit, dans nos cités et véhiculent toutes sortes de maladies », a commenté un locataire de la cité ?350 logements sociaux' située dans ladite municipalité. Un avis partagé par des locataires de la cité des ?400 logements LSP' de Akid Abbès.

La présence de ces chiens sur les différents axes routiers de la contrée d'Aïn El Turck, expose également les usagers à des risques d'accidents de la circulation et suscite, également, leur courroux. «Ma voiture a fait une embardée avant de quitter la chaussée lorsque j'ai fait une brusque manœuvre pour éviter des chiens, qui traversaient la route, à proximité de la station-services de Cap Falcon. J'ai échappé par miracle à une collision avec un autre véhicule venant en sens inverse», a expliqué un riverain domicilié dans le village de Cap Falcon où est, en effet, constaté de visu, le plus grand nombre de ces animaux nuisibles. Ce triste état de fait, qui est répertorié, comble de l'ironie, dans une zone d'extension touristique, s'explique, en toute vraisemblance, à travers l'abondance des établissements de restauration dans cette zone.