Les lâchers d'eau du barrage «Izdihar»
de Sidi-Abdelli (d'une capacité de 106 millions
mètres cubes) ont repris, mercredi dernier, pour alimenter les différents cours
d'eau souffrant de sécheresse de la commune de Fehoul,
située en amont de ce barrage qui contient actuellement près de 26 millions
mètres cubes, a-t-on appris auprès de Djelloul Samir
Sidi-Mohamed, chef de service au niveau de la direction des ressources en eau
de la wilaya de Tlemcen. «C'est suite aux instructions du
wali qu'il a été décidé, en commun accord avec les services du ministère des Ressources
en eau, le ministère de l'Agriculture et de la Pêche ainsi que l'Algérienne des
eaux, l'Office national d'irrigation et d'hydraulique, l'Agence nationale des
barrages et de transferts, l'Agence de gestion intégrée des ressources en eau
et la Chambre agricole, de retenir un quota de près de 600.000 mètres cubes
d'eau du stock de ce barrage, pour permettre aux agriculteurs de cette commune
de sauvegarder leurs cultures arboricoles en cette période de sécheresse.
Les lâchers qui ont commencé mercredi dernier alimentent les petites retenues
de l'oued Isser où sont installées les pompes des
agriculteurs et fellahs de cette région à vocation agricole qui compte environ
1.500 hectares de terres agricoles irriguées et non irriguées, en attendant
l'arrivée des pluies de la saison de l'automne qui seront bénéfiques pour le
remplissage du barrage de Sidi-Abdelli», nous a
indiqué M. Djelloul.
Pour rappel, le mois de juin dernier, une quantité de
près d'un million mètres cubes a été libérée pour l'irrigation des superficies
plantées en agrumes, melons, pastèques, maïs et vignes de Fehoul.
Mais ce quota s'est avéré insuffisant à cause des cycles de sécheresse qui
persistent encore sur toute cette localité. Depuis le mois de juin, les
agriculteurs et fellahs ne peuvent plus arroser leur culture. Et c'est grâce
aux différentes démarches menées par les représentants des agriculteurs
dépendant de ce barrage, que ce nouveau quota leur a été accordé par les
autorités et responsables de la wilaya. Le barrage Izdihar
de Sidi-Abdelli, qui alimente aussi une partie de la
wilaya de Sidi Bel Abbès, connaît plus de sécheresse,
selon Aïssaoui Lamia, responsable de ce barrage, à
cause des épisodes secs les plus sévères et les plus longs qui avaient lieu sur
les rivières et bassins alimentant ce barrage. Cela fait plusieurs mois qu'il
n'a pas plu dans la région de Tlemcen. En conséquence, le barrage d'El Mafrouch d'une capacité totale de 14 millions mètres cubes,
est asséché. Un peu plus loin, le barrage de Béni-Bahdel
(54 millions mètres cubes), lui aussi, a perdu une quantité énorme de son lac,
il ne dispose aujourd'hui que de 7 millions mètres cubes. Le barrage de Hammam Boughrara d'une capacité totale de 175 millions mètres
cubes contient près de 140 millions mètres cubes. Une situation qui inquiète
les responsables des Ressources en eau et de l'Agence nationale des barrages et
de transferts, mais également les foyers, agriculteurs, fellahs et éleveurs de
toute la wilaya de Tlemcen.