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Tébessa: Que deviennent les mesures de protection contre le Covid-19 ?

par Ali Chabana

Et comme par enchantement, on a l'impression que le fameux masque de protection du Covid-19 disparaît de la circulation !!

Ou du moins, il devient de plus en plus rare. Mission accomplie, le masque de la discorde, qui a fait couler beaucoup d'encre et de salive, chez ses adeptes et ses contradicteurs, du temps où il était au summum de sa popularité.

Aujourd'hui et après des mois d'incertitude et de panique généralisée, notre masque dit de prévention cède la place à l'après-corona, tant les gens le trouvent encombrant, on s'en débarrasse comme on peut, il est jeté et piétiné, son port nous gêne. Même dans des endroits fermés, il n'est plus le bienvenu, cafés, restaurants, moyens de transport, il n'est plus exigé. Les écriteaux le rendant obligatoire sont du passé. « C'est vrai, depuis quelque temps, on remarque que les masques de protection ne font plus l'objet de discussion, peu à peu, on a tendance à les oublier, c'est bon signe du recul annoncé de la pandémie », nous dira Bassem, très sûr de lui que la tempête tend à s'éloigner. Même son de cloche chez son voisin Youcef : « Vous voyez que la vie reprend de plus belle, les rues s'animent et les gens sont confiants en des lendemains moins stressants ». Il semble que la baisse de la propagation du coronavirus se confirme, c'est bien pour tous, d'autant que la rentrée sociale tant redoutée s'approche. Les écoles vont rouvrir, les universités de leur côté accueilleront des milliers d'étudiants, les travailleurs vont revenir des congés. Tout cela devrait se faire dans un climat d'apaisement, notamment du point de vue sanitaire. Le transport intercommunal a lui aussi repris, au grand bonheur des voyageurs, qui de nouveau pourront vaquer à leurs affaires. Les activités commerciales redémarrent, en dépit de la morosité socioéconomique. « Pour nous transporteurs privés, c'est la bouffée d'oxygène tant attendue, après de longs mois d'inactivité. Il reste que ce retour au travail se déroule sous des conditions sanitaires quelque peu restrictives. On est toujours dans l'attente de la levée de certaines mesures contraignantes, qui ont failli nous ruiner », nous fait remarquer un chauffeur d'un bus assurant la desserte Chéria-Tébessa. Un climat un tant soit peu caractérisé par un calme, voulu par les pouvoirs publics en ce temps de la tenue des épreuves des examens du BEM et du bac. C'est positif pour ces nombreux candidats mis sous une pression inhabituelle. Et pour conclure, écoutons le pondéré parmi tous, Si Kaddour, l'ancien chef d'établissement éducatif, qui, par sa longue expérience de la vie, nous glisse ces mots : « Comme disait la sagesse, il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. La maladie est toujours là, prudence, prudence. Il ne faut pas jouer avec le feu, ne jamais crier victoire, jusqu'au jour où tout redevient comme avant. Sauf que les traces du passage de la pandémie marqueront à jamais notre vie » !!