C'est toute la région de Tiaret qui vient de perdre
un grand homme en la personne du moudjahid Belkhodja Ouaddah, disparu mercredi à l'âge de 87 ans. En effet,
personnalité-ressource de l'antique Tihert, le moudjahid Belkhodja
Ouaddah, très connu sous le sobriquet de «Kallagan» ou «l'homme à la pipe», aura été un
révolutionnaire de premier plan durant la guerre de libération nationale. Né en
mars 1937, le défunt est monté au front en 1957 dans la région de Frenda où il
mena plusieurs batailles aux côtés de ses frères d'armes. Plusieurs fois
blessé, Belkhodja Ouaddah
sera arrêté en 1960 et emprisonné à Oran aux côtés de Hamdani
Adda et d'autres combattants de l'ALN. Après l'indépendance, celui qu'on
appelait «Aâmi Ouaddah» a
entamé une carrière dans l'administration locale. Belkhodja
Ouaddah fera un mandat en tant qu'élu à l'APC de
Tiaret où il laissera un souvenir inoubliable chez les Tiarétiens
pour sa proximité avec le citoyen lambda et sa parfaite connaissance des
préoccupations des citoyens. Passionné d'histoire, le regretté Aâmi Ouaddah se consacrera à une
association spécialisée dans la recherche historique jusqu'à ce que sa santé
commence à chanceler, il y a plus d'une année. Frère aîné de l'ancien
journaliste et historien Amar Belkhodja, il a tiré sa
révérence mercredi à l'âge de 87 ans, laissant un legs moral appréciable à la
ville qu'il a chérie jusqu'à son dernier soupir. Un vibrant hommage lui a été
rendu lors de son enterrement au cimetière de Tiaret.