L'arrivée
de l'hiver, synonyme de fortes précipitations n'est pas sans susciter
l'inquiétude des centaines de familles actuellement recasées dans des centres dist de transit. C'est le cas des familles recasées dans
l'ex hospice des personnes âgées d'Es Senia, plus
connu sous l'appellation de ?Diar El Aadjaza' par les familles qui l'occupent depuis plusieurs
années. Dans un souci d'inciter les responsables concernés à se pencher sur
leur cas, ces familles ont organisé, à maintes reprises, des rassemblements
pour dénoncer leur calvaire et pour appeler les responsables à les intégrer
dans les prochaines opérations de relogement. Selon des habitants du site qui
se sont déplacés au siège de notre rédaction, après avoir usé de toutes les
voies de recours, et après plusieurs rassemblements de protestation pacifiques,
les familles sinistrées, recasées dans cet hospice, viennent d'adresser une
correspondance au nouveau wali, l'appelant à intervenir, personnellement, pour
régler leur situation qui dure depuis plusieurs années. «Nous voulons attirer
l'attention du nouveau wali sur notre situation qui perdure» assure nos
interlocuteurs. Selon ces derniers, les recasés avaient organisé, dernièrement,
un rassemblement de protestation pacifique, pour attirer l'attention des
pouvoirs publics sur leur cas, mais rien n'a été fait, hormis les éternelles
promesses. «Nous avons décidé d'interpeller directement le wali d'Oran, pour
qu'il se déplace pour constater de visu nos conditions de vie», assure un des
habitants du site. Selon ce dernier, ce qui devait être un recasement
provisoire, s'est transformé en véritable calvaire pour près d'une centaine de
familles qui occupent actuellement, ce centre de transit.
Les
représentants des familles affirment qu'en attendant un éventuel relogement,
ils ont été installés sur les lieux, il ya plus d'une
décennie, mais ce qui devait être du provisoire dure toujours. Nos
interlocuteurs indiquent que des appels ont été lancés en direction des
responsables concernés pour mettre un terme au calvaire qu'ils endurent depuis
qu'ils ont été recasés dans ces bâtisses insalubres. Les mêmes sources ont
réitéré leur SOS, en direction du premier responsable de l'Exécutif en vue de
les intégrer dans la prochaine opération de relogement prévue avant la fin de
l'année en cours. «Nous avons frappé à toutes les portes dans un souci
d'inciter les responsables concernés à se pencher sur notre cas mais en vain»,
assure un des habitants des lieux. Ce dernier affirme que le calvaire des
familles dure, maintenant, depuis plus de dix années. Les représentants des
familles assurent que les responsables de la commune sont au courant de leur
situation, puisqu'à maintes reprises certains se sont déplacés, sur les lieux et
ont constaté la situation dans laquelle vivent ces familles. «Depuis l'entame
des opérations de relogement, lancées par la wilaya d'Oran, en 2014,
pratiquement toutes les familles qui étaient recasées dans des crèches, ou des
établissements scolaires, etc. ont été relogées, sauf nous», affirme une des
femmes. Ce provisoire a duré des années pour les occupants des lieux et jusqu'à
présent aucune mesure n'a été prise par les autorités locales pour les prendre
en charge. Selon nos interlocuteurs, les conditions de vie sont devenues
insupportables avec le manque d'hygiène et le risque de maladies qui guettent,
quotidiennement les enfants. Ne pouvant plus continuer à vivre dans ce
calvaire, les familles lancent un pressant appel, pour les transférer de ces
locaux qui sont devenus sources de toutes les maladies.