Refusant de baisser les bras, les 300 travailleurs de l'entreprisse publique SOPATI multiplient les marches à travers les artères principales du chef-lieu de la wilaya et les sit-in hebdomadaires devant le siège de la wilaya d'El-Bayadh et celui de leur entreprise mère à Bechar pour exiger le paiement de leurs salaires gelés depuis l'année 2016 jusqu'à ce jour.

Les travailleurs, dont trois sont décédés depuis moins d'un an, ne désarment pas et réclament à corps et à cris d'être payés sachant, disent-ils, « qu'en face d'eux le personnel administratif et quelques entrepreneurs privés liés à cette entreprise ont été régularisés ces derniers mois à la suite de la vente aux enchères du parc automobile et des engins de travaux publics ».

Les responsables syndicaux de cette entreprise, qui a touché le fond, parlent de deux poids, deux mesures et évoquent le cas de certains de leurs collègues de chantier qui font la manche dans la rue pour subvenir aux besoins de leur progéniture à la veille de chaque rentrée scolaire. « Les promesses et les engagements liés à leur régularisation financière faits par le passé par une direction locale de cette entreprise publique, spécialisée dans la construction, n'ont pas été tenus puisque cette dernière n'a pas pu décrocher un seul marché pour sauver les meubles », nous confie l'un des syndicalistes qui souligne que l'ensemble des travailleurs sont déterminés à aller sans relâche et jusqu'au bout pour la régularisation définitive de leurs salaires.