Un
total de 130 harraga, tous vraisemblablement algériens,
ont été interceptés, dans la nuit de jeudi à vendredi, par la Guardia civile espagnole, au large des côtes de Carthagène,
au sud-est de l'Espagne, ont indiqué hier, plusieurs médias espagnols. Les 130 harraga sont arrivés à bord de 4 embarcations, dont un
chalutier, et ont été présentés comme étant «tous des hommes adultes», selon la
délégation du gouvernement dans la région de Murcie, de laquelle dépend,
territorialement, la ville portuaire de Carthagène.
Les
trois premières embarcations ayant pénétré dans les eaux territoriales
espagnoles ont été détectées dans la soirée du jeudi. D'abord une première
embarcation transportant 19 hommes, suivie d'une 2ème avec 14 autres
interceptés à 8 miles au sud de Cabo Tiñoso, puis une 3ème avec 18 migrants à bord, aperçue à 44
miles au sud de Carthagène. Au petit matin de vendredi, une 4ème embarcation de
dimension plus importante est arrivée. Il s'agit d'un chalutier avec, à bord,
79 migrants adultes. Selon les mêmes sources, le chalutier est entré dans le
port de Carthagène vendredi matin, escorté par des patrouilleurs de la Guardia civile. Selon les médias espagnols, «il s'agit de
la 1re fois que des migrants arrivent aux côtes de Carthagène à bord d'une
embarcation d'une telle dimension». Citant des sources proches du dossier, les
médias carthaginois affirment que les patrouilleurs de la Guardia
civile ont intercepté le bateau de pêche lorsqu'il est entré dans les eaux
territoriales espagnoles, soit à 13 miles de la côte. Le chalutier, selon les
mêmes sources, ne portait aucun pavillon hissé, mais juste une immatriculation
qui serait algérienne. On affirme également que «depuis le
patrouilleur espagnol, on tente d'abord de convaincre le capitaine du chalutier
à rebrousser chemin et à retourner sur les côtes d'Afrique du Nord», mais,
souligne-t-on, «devant le refus de ce dernier et sa détermination à poursuivre
en direction du port de Carthagène, il est escorté».Tous
les migrants sont en bonne santé et ont été emmenés au port d'Escombreras, affirment, par ailleurs, les mêmes sources, où
pendant cette pandémie, un protocole spécial est activé, selon lequel «tous
sont soumis à un test PCR et, si l'un d'entre eux est positif, il doit être mis
en quarantaine, ainsi que les contacts étroits que sont les personnes qui ont
voyagé avec lui, dans la même embarcation».