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80 bus reprendront du service après des mois d'arrêt: Le transport urbain renforcé sur les grandes lignes

par K. Assia

Le tiers des bus assurant le transport urbain soit 80 auto bus qui étaient à l'arrêt reprendront du service à partir de demain dimanche, a annoncé, hier, M. Chikh Amar, coordinateur régional du syndicat UNAT (Union nationale des transporteurs algériens) d'Oran. Avec la reprise de l'activité en juin dernier, une moyenne de 80 autobus, desservant les grands trajets à l'exemple des ligne B, 11, 4G et autres étaient en période «de repos» et entreront en service, à partir de demain. De quoi renforcer le trafic urbain, notamment en cette période d'examens de Bac et de rentrée sociale. «Nous avons jugé indispensable de prélever le tiers de ces bus afin d'éviter la concurrence, se conformer aux dispositifs de prévention contre la pandémie et d'opter pour une reprise progressive» a noté M. Chikh. Une reprise qui s'annonçait difficile pour les transporteurs privés de transport en commun qui devaient réduire de 50% leur clientèle après un arrêt des 3 mois d'activité causant des pertes sèches et aucune entrée d'argent n'a été faite et ce avec plus de charges et de frais, avait indiqué le syndicat, il y a quelques mois.

A cela vient s'ajouter la hausse du carburant, un autre casse-tête pour le collectif. Par ailleurs, l'UNAT réitère son appel pour la reprise du transport inter-wilayas. Dans un appel lancé, hier, au président de la République, le coordinateur régional du Syndicat UNAT souhaite la levée de la mesure d'interdiction du transport inter- wilayas puisque ce sont des milliers d'emplois qui sont menacés par cette disposition a-t-il ajouté. Depuis 6 mois, les quelque 800 chauffeurs de taxis et 800 transporteurs de bus de l'inter-wilayas sont en chômage et n'arrivent plus à joindre leurs deux bouts, selon notre interlocuteur.

A vrai dire, c'est un véritable calvaire pour la corporation qui, depuis des mois, réclame la reprise de l'activité. Avec la rentrée sociale, les transporteurs des voyageurs y compris les chauffeurs de taxis de l'inter-wilayas se disent inquiets et demandent la levée de cette interdiction, soulignant que toutes les mesures de prévention seront prises et respectées ; une fois la reprise de l'activité. Ceci permettra de répondre aux besoins exprimés et faire face aux différentes charges qui se sont accumulées durant les 6 mois sans travail. Par ailleurs, le Syndicat UNAT dénonce l'autre problème qui est celui de l'interdiction du transport collectif urbain durant le week-end, au grand dam des usagers qui doivent se rabattre sur les chauffeurs clandestins. Avec une activité réduite à 50% durant les 5 jours de la semaine, M. Chikh s'interroge sur l'utilité de cette mesure et réclame la levée de cette interdiction. Toujours dans le cadre des préoccupations, le Syndicat UNAT évoque l'autre problème qui est celui de la station des taxis inter-wilayas de l'USTO qui, malheureusement, est fermée depuis l'interdiction du transport inter-wilayas. Cette mesure n'a fait qu'encourager les chauffeurs clandestins à squatter les lieux pour s'adonner à une activité à des prix hors de portée.