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Energie renouvelable: «Il faut passer aux actes»

par Z. Mehdaoui

«Il faut passer aux actes et arrêter de faire des réunions», a déclaré hier M. Boukhalfa Yaïci, président du cluster énergie solaire qui parlait de la politique des énergies renouvelables en Algérie. S'exprimant sur les ondes de la chaîne 3 de la radio nationale, M. Yaïci dira que la mise en œuvre du programme de développement des énergies renouvelables et d'efficacité énergétique « est aujourd'hui plus que nécessaire». «Ce qui a été installé jusqu'a présent est vraiment dérisoire, 0,2% en termes de capacité énergétique», a déclaré l'invité de la radio. Dans son intervention, l'expert soutiendra que le pays dispose de capacités industrielles au niveau du panneau photovoltaïque et structures de la câblerie.

Tout ce que les opérateurs demandent, signale-t-il, c'est que l'Etat mette en œuvre des programmes ambitieux pour permettre à ces entreprises de créer de la valeur ajoutée et augmenter l'employabilité des gens et aussi d'assurer les objectifs qui sont assignés à ce gouvernement. «Cela nous aidera d'aller vers la transition énergétique et de réduire le recours aux énergies traditionnelles», ajoute-t-il.

«Pour atteindre cet objectif, l'Etat doit injecter des compétences qui viendront d'un monde qui est différent du fossile et placer ainsi, au niveau du ministère, des responsables qui ont fait des masters dans le domaine des énergies renouvelables», dira-t-il encore en expliquant que la transition n'est pas uniquement au niveau énergétique mais aussi au niveau des mentalités. «C'est un travail de longue haleine qu'il faut mettre en œuvre puisque c'est un élément fondamental qui va participer à cette transition énergétique», a-t-il indiqué en relevant la complexité de cette nouvelle notion.

Par ailleurs, commentant les contrats, d'un montant global de 67 milliards de dinars, qui ont été signés par la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach avec des entreprises algériennes, M. Boukhalfa Yaïci a appelé à élargir ce type de convention en estimant que cela relève de la priorité. Il précisera en outre que l'on est aujourd'hui devant les prémices de la création de ce qu'on appelle un cluster, qui est un groupe dans lequel il y a des fournisseurs de produits, de services, des centres de recherche et des universités. «Tout ce beau monde travaille pour l'amélioration des performances et à la réalisation des objectifs fixés par l'Etat et à la création surtout de postes d'emploi», conclut-il.