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Conseil des ministres: La mouture finale de la nouvelle constitution adoptée

par R. N.

Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a présidé, dimanche dernier, une réunion du Conseil des ministres consacrée à l'examen du projet de révision de la Constitution et à son approbation en vue de le soumettre au vote au Parlement, puis au référendum populaire, indique un communiqué de la Présidence.

Les travaux ont été entamés par un exposé du Premier ministre au cours duquel il a présenté le projet de révision constitutionnelle, scindé en plusieurs axes, «élaborés à la lumière des éléments sélectionnés par le Comité d'experts parmi des propositions reçues de la part des différentes franges de la société, des personnalités nationales et des forces politiques, et dont le nombre s'élève à 5.018». Les éléments recueillis «confortent l'unité de la Nation et ses constantes, consacrent le respect de la volonté populaire, et consolident la cohésion nationale, le principe de séparation des pouvoirs et l'équilibre des pouvoirs, l'alternance au Pouvoir, la moralisation de la vie politique et la transparence dans la gestion des deniers publics, de même qu'ils épargnent au pays toute dérive de despotisme tyrannique et préservent les droits et libertés des citoyens. Le projet d'amendement constitutionnel prévoit «l'élargissement des prérogatives de contrôle du Parlement et des dispositifs de contrôle, la prévention et la lutte contre la corruption, la consécration de la Justice sociale, l'ancrage du pluralisme médiatique libre et indépendant, l'encouragement des jeunes à participer à la vie politique et l'adoption d'une méthodologie de dialogue et de concertation pour parvenir à des solutions consensuelles, à la faveur de la Déclaration du 1er Novembre 1954, source d'inspiration et référence immuable des politiques de l'Etat», ajoute la même source.

«Engagements sincères»

S'exprimant après débat et adoption du projet de révision de la Constitution, le président de la République a apporté des orientations et des éclaircissements. Il a affirmé que ses «promesses électorales» sont des «engagements sincères dont j'ai entamé la mise en œuvre suivant une vision stratégique claire et un calendrier bien défini, nécessitant de nous tous, de faire preuve de réalisme et s'éloigner de se noyer dans les détails». «Le projet s'inscrit en droite ligne avec les exigences de l'édification de l'Etat moderne et répond aux revendications du ?Hirak' populaire authentique béni», affirme M. Tebboune. Le président de la République estime que le règlement de la profonde «crise de confiance entre gouvernants et gouvernés» est une «condition sine qua non de l'édification de l'Algérie nouvelle où personne ne sera protégé ni par son immunité, ni par son influence».

Adaptation des lois

Aussi «l'application de cet amendement constitutionnel, s'il venait à être plébiscité par le peuple, nécessitera l'adaptation de nombre de lois à la nouvelle ère, à la faveur de la réforme globale de l'Etat et de la réhabilitation de ses institutions et de son autorité», ajoute Abdelmadjid Tebboune. Enfin, le président de la République soutient que «le projet de révision constitutionnelle assure toutes les garanties pour la régularité des élections, aussi bien par la constitutionnalisation de l'Autorité nationale indépendante des élections, que par une codification stricte du financement politique, à l'effet de préserver la liberté de la volonté populaire, l'égalité des chances pour le vote et la candidature, pour que la voix de l'électeur soit respectée».