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Le
verdict du TAS de Lausanne, rendu dans l'affaire du derby MCA-USMA non joué a, bien évidemment, satisfait les unionistes, injustement
sanctionnés par les structures nationales chargées de traiter cette affaire.
Alors que les arguments présentés par la direction du club de Soustara étaient clairement irréfutables, ces commissions
ont eu, tout faux, en déboutant le club plaignant. Dans cette affaire, les
dirigeants de l'USMA ont gagné une bataille juridique que les responsables de
la LFP auraient pu éviter s'ils avaient appliqué le règlement en la matière.
Tout est parti de cette bévue grossière et impardonnable, à ce niveau, surtout
pour le président de la LFP Abdelkrim Medouar qui,
avec son long parcours dans le milieu de football, est censé connaître les
règlements sur le bout des doigts. Alors, que ce responsable reconnaisse son
erreur 9 mois plus tard, en publiant le 30 août un classement rectifié en
fonction du verdict du TAS, ne rime à rien. En retirant 3 points au MCA, dans
la mesure où, dans ce classement, on relève une autre anomalie qui soulève le
courroux de plusieurs clubs, qui s'estiment lésés. C'est l'application de ce
procédé, « quotient » ou « indice de performance » qui irrite, au plus haut
point, les clubs et, en premier lieu, l'ES Sétif. Il faut préciser, tout de
suite, qu'avant la publication de ce classement, les Sétifiens
ont réclamé le droit de participer à la Ligue des champions d'Afrique en
introduisant un recours auprès du TAS. En effet, ces derniers soutiennent
mordicus que la LFP n'a pas à appliquer le système du quotient pour des clubs
n'ayant pas le même nombre de points, sachant que l'ESS possédait à l'arrêt du
championnat 37 points alors que le Doyen n'avait plus que 34 après le verdict
du TAS de Lausanne.
En outre, l'autre argument développé par la direction de l'Entente, a trait au nombre de rencontres jouées par les deux clubs, 22 par l'ESS et 20 par le MCA. D'ailleurs, et c'est une précision d'une extrême importance, le secrétaire général de la FAF vient d'ordonner aux ligues des régions de n'utiliser ce quotient qu'en cas d'égalité entre deux ou plusieurs clubs pour les départager le plus légalement du monde. Alors, que signifie cette application à deux vitesses ? Au courant des ces anomalies, d'autres clubs se sont manifestés. A leur tour, la JSK et le CSC réclament le droit de participer à la coupe de la CAF, en réfutant ce fameux quotient. C'est un véritable « effet dominos » que la FAF et la LFP n'attendaient certainement pas, trop préoccupées par la « guerre froide » qui empoisonne leurs relations depuis un certain temps, même si leurs présidents respectifs soutiennent diplomatiquement le contraire. En réalité, leur responsabilité dans cet imbroglio juridique est, bel et bien, partagée. Effectivement, au départ, la FAF a laissé faire, alors qu'elle avait la possibilité (et le devoir) d'arrêter l'hémorragie à temps avant que cette affaire ne prenne une telle ampleur jusqu'au bureau du TAS de Lausanne. On doit souligner aussi que les structures nationales d'appel ont failli à leur mission. Quant à l'entêtement de la LFP à programmer un derby en dépit des textes en vigueur, il est à l'origine du pourrissement de cette affaire. Enfin, les trois clubs, l'ESS, la JSK et le CSC envisagent un « front commun », et sont déterminés à aller le plus loin possible pour avoir gain de cause. Si la direction du MCA considère que « le verdict du TAS de Lausanne est un non-évènement », les trois clubs contestataires affirment le contraire et vont se battre jusqu'au bout pour être rétablis dans leurs doits. Cela signifie qu'on doit s'attendre à un feuilleton dont le football algérien se serait bien passé. |
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