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Médicament: Des lobbies et des laboratoires pointés du doigt

par Z. Mehdaoui

Le président du syndicat national des pharmaciens privé, Messaoud Belambri, a salué, hier, les dernières décisions du président Abdelmadjid Tebboune prises en Conseil des ministres et qui consistent à augmenter la production de l'usine Saidal mais aussi la réorientation des investissements vers l'industrie pharmaceutique.

S'exprimant sur les ondes de la chaîne 1 de la radio nationale, Messaoud Belambri a affirmé que le groupe Saidal reste un pionnier, un leader et un modèle dans le secteur de l'industrie pharmaceutique en dépit de tous les obstacles érigés par les lobbies de l'importation pour le détruire. L'invité de la radio a tenu également à saluer la volonté politique de l'Etat de créer une véritable industrie pharmaceutique.

«Cela nous fait espérer de voir un jour une industrie pharmaceutique prometteuse au vu de tous ces projets programmés, comme le projet de laboratoire d'insuline de Saidal qui réduira considérablement la facture d'importation», a déclaré Messaoud Belambri qui s'interroge par ailleurs sur l'implication de plus en plus importante de lobbies du médicament et de laboratoires pour créer l'anarchie et la pénurie sur le marché.

Belambri a attribué le manque de certains médicaments sur le marché à l'absence de suivi des importateurs en charge de l'approvisionnement en ces médicaments, en plus du monopole détenu par certaines institutions pour certains médicaments.

Evoquant l'Agence nationale de l'industrie pharmaceutique, Messaoud Belambri a souligné que par le passé l'agence ne disposait pas des moyens matériels et humains pour s'acquitter de ses tâches. «Le rôle de cette agence n'est pas économique, sa tâche principale est de surveiller la santé et de contrôler l'activité des laboratoires», a-t-il déclaré.

Enfin, concernant le retard dans la publication des textes d'application de la loi sur la santé, le président du syndicat national des pharmaciens privés a affirmé qu'il y a un grand travail qui est en train de se faire à ce sujet.»Nous espérons qu'il n'y aura pas d'ingérence dans les prérogatives entre les ministères de la Santé et l'Industrie pharmaceutique», a-t-il conclu.