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Passer le confinement de manière ludique, agréable, sans délaisser les études: Les librairies et magasins de jouets pris d'assaut

par J. Boukraa

Le confinement partiel décrété par les hautes autorités du pays ne semble pas convenir qu'aux vendeurs de produits alimentaires ou de détergents. En effet, deux autres commerces viennent de voir leurs chiffres d'affaires s'envoler en cette période. Il s'agit de librairies et de magasins de jouets. Une façon de passer ce moment difficile de manière ludique et agréable. Selon certains commerçants approchés, «cette décision a poussé beaucoup de parents, soucieux du niveau scolaire de leurs enfants, à venir dans nos magasins pour s'approvisionner. Leurs achats portent essentiellement sur les livres scolaires, les annales et autres recueils d'exercices et de révision». D'après Mohamed, libraire au centre-ville, «on a remarqué une grande affluence ces derniers jours. Les parents d'élèves prennent toutes sortes de matières pour, d'un côté, maintenir le niveau d'éveil des enfants et, d'un autre, leur éviter de passer des heures et des heures devant la télévision ou les écrans de leurs portables ou tablettes». Un parent d'élèves rencontré sur place nous a déclaré : «Je suis venu acheter des livres pour mes enfants dont un a le bac cette année en principe. Je ne dois pas le laisser s'habituer à faire la grasse matinée et passer des heures à jouer à la console ou se connecter aux réseaux sociaux. Il doit rester concentré sur ses études et sur le bac en juin s'il y en a». Pour Abdelhakim, père de deux enfants scolarisés au primaire : «J'ai porté mon dévolu surtout sur des livres de lecture et des manuels d'écriture et de mathématiques. Comme ça, les enfants sentiront en permanence l'ambiance de l'école et qu'ils ne prennent pas goût à ces vacances qui ne le sont pas». El Hadj Hamza, vendeur dans une librairie à Saint Eugène, indique que «jamais on a vu notre chiffre d'affaires en cette période de l'année s'envoler comme cela, on est presque en rupture de stock. Ce confinement nous a apporté une bouffée d'oxygène pour une profession qui agonise. Mais les parents viennent de prendre conscience, en cette période, de l'importance des livres pour garder la concentration de leurs enfants». L'autre secteur commercial qui se porte bien aussi, actuellement, c'est celui des jouets dont les magasins sont encore ouverts dans les quartiers. Ces derniers sont littéralement dévalisés par les parents. Ceux-ci, pour occuper leurs chérubins et surtout pour avoir la paix et le calme en cette période où il vaut mieux rester chez soi, achètent sans compter mais chacun selon sa bourse. Tout passe, de la simple peluche aux legos ou puzzles et autres jouets télécommandés comme les voitures de course, les 4X4 ou les robots. Azzouz qui tient un magasin à Maraval : «On se croirait en période de fête. Mon magasin n'a pas désempli ces deniers jours. Ma vendeuse et moi sommes débordés. Les parents achètent toutes sortes de jouets de façon à faire plaisir à leurs enfants et les occuper pour être tranquilles. Ils se focalisent en général sur les jeux ludiques tels que les scrabbles ou jeux d'intelligence». Il ajoutera que «les parents finissent par demander des jeux de cartes ou de dominos». D'autre part et pour répondre à la demande croissante, tout en respectant le confinement, certaines boutiques spécialisées dans les jouets d'enfants proposent via leur page facebook des livraisons à domicile, à l'instar de ce magasin de jouets et mobilier de crèche situé à Bir El Djir qui propose des livraisons payantes à 500 dinars le colis pour Alger et Oran.