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Squat des espaces publics à Aïn El Turck: 17 commerçants verbalisés à Douar Naquousse

par Rachid Boutlelis

  Lancée il y a plus d'une vingtaine de jours, l'opération de lutte contre le squat des espaces publics a permis aux services de la commune de Aïn El Turck de dresser 17 mises en demeure à des commerçants squattant une bonne partie de l'espace public à Douar Naquousse, a-t-on appris auprès de l'APC de Aïn El Turck.

Il s'agit de revendeurs de matériaux de construction, de mécaniciens, de revendeurs d'électroménager, de vulcanisateurs, de drogueries, etc. Nos sources indiquent que cette opération est la deuxième du genre après celle de l'année écoulée qui avait permis de dresser 11 mises en demeure à des commerçants contrevenants. Une grande partie des commerces verbalisés se trouve au niveau du site dit « Chteïbo », une ruelle parallèle à la double voie dans le quartier Bensmir communément appelé Douar Naquousse dans la commune d'Aïn El Turck. Sur cet axe menant vers la route de la corniche supérieure, une bonne partie de l'espace public est squatté des deux côtés de la voie, notamment par des mécaniciens, des menuisiers et aussi par des revendeurs ambulants de fruits et légumes qui y ont installé des baraques de fortune, ou qui revendent leurs marchandises dans des camionnettes aménagées. En effet, après une relative accalmie, et ce suite aux opérations de contrôle et aux dispositions prises pour lutter contre le squat des espaces publics, de nombreux revendeurs de matériaux de construction ont refait leur apparition en accaparant de nouveau ces espaces. Ces contrevenants qui font fi des lois et de la réglementation en vigueur n'hésitent pas en effet à obstruer cette rue en stationnant leur engin au beau milieu de la chaussée et en exposant leur marchandises sur la voie publique. Outre le fait qu'ils ne disposent d'aucune autorisation, ces derniers ne s'acquittent d'aucune taxe aux services de la commune.

Selon des sources proches de la commune d'Aïn El Turck, les commerçants ont été destinataires de mise en demeure pour libérer l'espace public dans un délai n'excédant pas les huit jours. Selon nos sources, de nombreux citoyens de ce quartier se sont plaints des désagréments causés par ces revendeurs et ces commerçants. En plus de la poussière, les habitants craignent surtout les accidents, au vu des incessants va-et-vient des camions et autres engins.

D'autre part et selon nos interlocuteurs, après l'éradication d'une grande partie des marchés informels à Oran, une opération de contrôle des commerçants squattant l'espace public a permis de dresser plus d'une centaine de mises en demeure à des contrevenants, notamment les commerces d'alimentation générale, de quincaillerie, de vaisselle, etc. qui exposent leur marchandise sur les trottoirs entravant ainsi la circulation piétonnière. Les commerçants mis en demeure ont été sommés de libérer l'espace public dans un délai n'excédant pas les 15 jours, ajoutent nos sources. Il importe de noter que cette opération intervient dans la continuité d'une première action de ce genre qui avait été lancée en 2015 et qui avait permis à la commission mixte de recenser plus de 600 commerçants contrevenants qui avaient été mis en demeure pour libérer ces espaces et pour se rapprocher des services concernés pour régulariser leur situation.