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Es-Sénia: Des mesures pour en finir avec le phénomène de la montée des eaux

par D. B. Et Aps

Véritable casse-tête pour tous les gestionnaires qui se sont succédé à la tête de la wilaya d'Oran, le problème de la remontée des eaux souterraines dans la zone d'Es-Senia est en phase d'être solutionné. Selon un communiqué de la cellule de communication de la wilaya, les services de la wilaya d'Oran ont pris, mercredi, des mesures pour mettre fin à la montée des eaux dans cette région, à l'effet de réduire la pression exercée sur les canalisations du réseau d'assainissement à partir de la station de refoulement jusqu'à la station de traitement et d'épuration (STEP) d'El Kerma. Parmi ces décisions, la réalisation d'une opération de réorientation du réceptacle de la station de refoulement situé sur l'axe routier de Dhaya, et partant l'allègement de la pression sur la station de refoulement située sur la route de Misserghine, a-t-on indiqué, soulignant que les travaux seront lancés en début de semaine prochaine pour un délai ne dépassant pas un mois. Selon le même communiqué, un projet est prévu pour l'aménagement du réseau d'assainissement à Haï Mohamed Boudiaf qui connaît le phénomène de montée des eaux de manière récurrente, a-t-on fait savoir, notant qu'une enveloppe de 240 millions de dinars est consacrée à cette opération, financée sur budget de la wilaya et qui figure parmi les priorités définies pour en découdre avec cette problématique dans la région sus-indiquée et par conséquent alléger, grâce à ces deux opérations, la pression sur les réseaux d'assainissement à hauteur de 60 pour cent.

La direction de l'Urbanisme, de l'Architecture et de la Construction envisage également, dans le cadre de ces mesures ayant un «caractère d'urgence», de réaliser une station de refoulement au nouveau pôle urbain «Ahmed Zabana» à Misserghine pour la connecter à la STEP d'El Kerma, qui permettra, une fois réceptionnée, d'alléger la pression qui se trouve dans région d'Es-Senia. Ces mesures interviennent en application des instructions données par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, lors de la rencontre gouvernement - walis relatives à l'éradication des points noirs et zones d'ombre, a-t-on souligné. Il y a une dizaine de jours, une première réunion avait été organisé par le wali d'Oran, pour mettre un terme à ce phénomène. En effet, face aux inquiétudes exprimées par les habitants et les agriculteurs d'Es-Senia, sur la remontée des eaux souterraines, le wali d'Oran, M. Djellaoui Abdelkader, avait présidé une réunion technique consacrée essentiellement aux dispositions à prendre pour parer à ce phénomène. Selon un communiqué de la cellule de communication de la wilaya, cette réunion a rassemblé les représentants des services techniques concernés ainsi que les directeurs des Ressources en eau, de la Société de l'Eau et de l'Assainissement d'Oran SEOR, le bureau d'études chargé d'élaborer une étude sur la remontée des eaux souterraines au niveau de la zone d'Es-Senia.

Lors de cette réunion, un expert a donné d'amples détails sur cette étude qui s'est étalée sur deux années et qui a révélé les causes principales de ce phénomène. Entre autres causes, l'expert a mis en exergue « l'emplacement géologique de la zone d'Es-Senia appartenant au bassin de la Sebkha, avec une nature géologique peu perméable ; l'expansion urbaine et la réalisation de barrières souterraines dans les bâtiments (murs en béton et caves), qui entravent le cours normal des eaux souterraines vers la grande Sebkha, les aménagements opérés sur des routes et le bitumage? etc. ». Selon le communiqué de la wilaya, lors de la même réunion, des solutions ont été présentées pour éviter la remontée des eaux souterraines et protéger les agglomérations urbaines d'Es-Senia, tout en protégeant les grandes infrastructures situées au niveau de cette zone telles que l'aéroport, l'université? En tant que solution urgente, la société de SEOR s'est engagée à réduire la pression sur la zone en effectuant des transferts partiels vers d'autres stations. Dans le moyen terme, la solution consiste à réaliser des canaux de drainage de cette eau vers l'estuaire naturel de la Sebkha, sur une longueur de plus de 15 kilomètres, avec une couverture financière d'environ 1,5 milliard de dinars.