L'un des axes routiers à grand flux, voire l'axe n°1 en termes de volume de trafic, à savoir le 4ème boulevard périphérique, a entamé sa 2ème phase du projet visant son élargissement et la reconfiguration de son profil autoroutier de 2 x 2 voies en 3 x 2 voies sur 8 kilomètres.

Après l'achèvement des travaux dans le sens Es-Sénia / Bir El-Djir, le dispositif évolue désormais dans le sens inverse dans l'objectif d'élargir la chaussée de part et d'autre en mettant en place une double bande symétrique de quelque 14 mètres de largeur. C'est l'entreprise Eurl Indjaz El-Djazaïr qui est à l'œuvre, elle qui a à son actif plusieurs projets routiers à Oran et non des moindres, dont on peut citer à titre de simple exemple : la Corniche supérieure, la liaison autoroutière RN 2/CW 44-45 à partir de l'échangeur de Mers El-Kébir, la voie expresse et la route du port RN 11- AM. Bien qu'il en ait pour cadre les préparations pour les JM-2021,ce projet d'agrandissement de la rocade dans les deux sens était devenu indispensable et s'imposait de fait.En effet, données chiffrées à l'appui, cet itinéraire le plus excentré de la métropole - en attendant bien sûr l'entrée en matière du 5ème périphérique ou 2ème rocade sud - enregistrait d'année en année une augmentation soutenue du trafic automobile au point de ne plus pouvoir desservir de manière fluide au moment de pics du flux, comme il en arrivait très souvent. La mise en jeu successivement - presque à trois années d'intervalle - de deux trémies, la première à hauteur du Millenium et la seconde au niveau de Haï Yasmine, a certes eu un effet très apaisant sur la desserte, mais cela restait plutôt partiel et bien circonscrit dans l'espace. Le vrai problème, la source des embouteillages récurrents et même des accidents à répétition, résidaient dans le fait que la largeur de la chaussée était devenue disproportionnée d'avec l'écoulement automobile qui allait crescendo. Ceci, alors qu'il y avait bel et bien possibilité d'allonger d'au moins 2 mètres sur le côté droit dans les deux sens de la circulation. Pas de problème de faisabilité donc, mis à part quelques contraintes, dont certaines surgiront au cours des travaux, liées au passage de lignes électriques enfouies, notamment.

UN CHANTIER SOUPLE AUX DESAGREMENTS A MINIMA

Or, le fait que le chantier a évolué de manière souple, intelligente et de façon la moins contraignante possible sur les usagers - on n'a enregistré aucune fermeture temporaire ni restriction de la circulation depuis le lancement des travaux - cela est à mettre au crédit de la bonne gestion du chantier par le maître d'ouvrage, la direction des Travaux publics, avec la concurrence de tous les intervenants. Bien loin des biais cognitifs et de la manipulation de l'image, l'idée-force du plan d'aménagement mis en œuvre par les autorités locales, c'est le développement équilibré de la ville, en forçant le trait tout de même sur ces petites parties spatiales de son territoire étendu, celles qui seront les plus en vue à l'occasion de ces joutes sportives internationales. Si l'intérêt des pouvoirs publics, en termes d'aménagement urbain et paysager, n'est certes pas circonscrit dans un petit rayon autour du QG des JM-2021 à Belgaïd, mais s'étend presque à la ville tout entière, il est néanmoins concentré sur le circuit officiel, dont le 4ème périphérique fait partie.

LE CIRCUIT OFFICIEL ET L'EFFET D'IMAGE

Lancés dans le cadre des préparations pour les JM, les travaux d'aménagement sur le 4ème périphérique et sur la RN 4 sont en voie d'achèvement, avec comme idée la mise en valeur du trajet officiel aboutissant au complexe olympique de Belgaïd. D'après la fiche technique présentée par la directrice locale des Travaux publics, ce projet qui vise l'aménagement des abords de la 1ère rocade entre l'échangeur de la RN 4 et le complexe olympique consiste en six lots pour un coût global de 700 millions de dinars. Il est question de travaux de terrassement, d'assainissement, de voirie, d'éclairage public et architectural, de traitement de talus, de mise en place d'un muret décoratif et réalisation d'une glissière de sécurité en béton. L'opération qui devra être menée à bout avant la fin de l'année procurera surtout une meilleure fluidité de trafic à cette desserte périphérique, souvent mise à mal par des embouteillages occasionnels mais assez récurrents, avec à la clé la reconfiguration de son profil autoroutier 2 x 2 voies en 3 x 2 voies sur 8 kilomètres ainsi que l'aménagement de nouvelles bandes d'arrêt d'urgence et le traitement de giratoires existants. La RN 4, communément appelée route de l'aéroport, après le complexe sportif et ses abords immédiats, retient la plus grande attention, et partant le plus grand soin, dans les actes relevant des préparatifs pour la 19ème édition des JM. Quoi de plus normal d'accorder la primauté pour la porte principale de la cité, sa vitrine.

LE 4ème PERIPHERIQUE EN PLEINE MUTATION

D'où cet enchaînement d'actions d'aménagement et d'embellissement afin de moderniser cette entrée pour qu'elle ne contraste pas, au moins dans le visuel immédiat, avec le slogan publicitaire générique de la métropolisation de la ville d'Oran. Le wali d'Oran, Djellaoui Abdelkader, multiplie les sorties de supervision au niveau de ce site pour s'enquérir de l'avancement des travaux sur cette section de 5 kilomètres de RN 4, depuis la zone des showrooms 2 jusqu'au bosquet situé sur la bordure de l'autoroute, côté droit dans le sens rond-point Bahia / aéroport. Il s'agit là d'une tranche de 2 kilomètres du projet doté d'une enveloppe globale de 700 millions de dinars, soit presque le même montant alloué à la partie du 4ème boulevard périphérique. Il est question surtout de la création d'une bande cyclable, d'un espace de détente et deux stades de proximité.

5 BOULEVARDS ET 4 GRANDS RONDS-POINTS A VENIR

Dans le détail, il s'agit de la réalisation de deux nouveaux boulevards de 5,7 kilomètres reliant le prolongement du boulevard Millénium à Belgaïd à travers le CW 75 et le réaménagement total de 3 autres boulevards qui desservent l'université Oran 2 Ahmed Ben Ahmed, le village olympique et le nouveau stade d'Oran. Ce chantier destiné à accélérer l'urbanisation de cette zone considérée comme une réserve foncière de la ville devra être lancé prochainement, selon la même source. L'aménagement de ces nouveaux boulevards va permettre, d'une part, l'urbanisation de centaines d'hectares et, d'autre part, de réfléchir sur la manière de construire la nouvelle ville d'Oran. La wilaya va prendre en charge l'aménagement complet de ces boulevards, à commencer par l'éclairage public jusqu'au plan de circulation et la plantation d'arbres sur les bordures et le terre-plein. Il est question de livrer ces 5 boulevards complets avec les intersections, l'éclairage public, les plans de circulation et les plantations d'arbres.