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Bouira: Le tourisme en débat

par Farid Haddouche

Le département des sciences économiques, commerciales et des sciences de la gestion, en collaboration avec la direction du tourisme, vient d'organiser une conférence-débat pour débattre du thème du «Rôle de la promotion des villes touristiques dans la réalisation du développement durable du tourisme». Ce symposium, dont les travaux ont pris 2 jours consécutifs, a vu le propos développé par plusieurs intervenants, entre autres, Abdelkader Semmari, président du Club économique algérien (CEA), consultant, ancien ministre de la PME/PMI et auteur de publications. Avant d'aborder son intervention, ce dernier a été prié de donner un aperçu sur sa communication, ce à quoi il s'est accordé à dire : «Nous allons mettre en évidence les caractéristiques de l'offre touristique en Algérie et l'apport de cette dernière au développement socioéconomique et urbain». Pour sa part, le président de ce colloque, Mohamed Meddahi, professeur en économie à l'université de Bouira, dira à cet effet : «Ce thème a exigé de nous une réflexion à plusieurs niveaux : le premier niveau de connaissance concerne la notion d'activité motrice appliquée à l'activité touristique, le deuxième niveau est un diagnostic axé sur le cadre naturel socioéconomique de l'Algérie qui favorise l'activité touristique. Et nous aborderons dans le troisième volet, les caractéristiques de l'offre touristique et leurs impacts sur l'environnement à travers les différents projets d'investissement en cours de réalisation dans les villes algériennes». Durant leurs démonstrations, les experts et les consultants, tout comme les universitaires, ont mis l'accent sur « le tourisme qui constitue un enjeu économique de premier ordre pour les villes et leur environnement, tant du point de vue de l'emploi local que de la consommation, d'autant plus qu'il échappe, dans certains cas, à tout reflet raisonnable. On peut distinguer deux cas de figure; il y a, en premier lieu, les villes qui possèdent une tradition ancienne du tourisme du fait de leurs richesses historiques, patrimoniales, culturelles? et qui doivent maintenir une certaine attractivité ou simplement gérer les flux spontanés des touristes». Les intervenants ne tarderont pas à aborder le deuxième cas de figure du tourisme, quand ils révéleront «les villes qui souhaitent développer une vocation touristique, partie intégrante de leurs efforts de reconversion. Pour le cas de l'Algérie, la promotion de l'offre touristique durable est extrêmement faible. Car l'offre en question est souvent insuffisante pour en faire un axe stratégique dans sa politique globale». En définitive, selon les participants, «tout moyen de développement économique du tourisme est un formidable vecteur des valeurs portées par le développement durable, beaucoup de pays l'ont compris et le considèrent comme tel. Mais comme tout développement, celui-ci doit être maîtrisé pour éviter tout effet allant à l'encontre du bien-être des habitants et des visiteurs. Il est donc important de développer un tourisme qui préserve l'équilibre entre les aspects environnementaux, socioéconomiques et urbains».