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La stratégie des USA dans les nationalisations du pétrole: Comment le monde arabe, l'Iran et les États-Unis continuent de sauver le monde ! (Suite et fin)

par Medjdoub Hamed*

Et l'Algérie, par exemple dans le conflit libyen qui la dépasse, la transcende même, doit s'échiner à rester neutre et à garder surtout ses frontières. Car le conflit libyen est international et a la bénédiction des États-Unis, eux qui sont les premiers récipiendaires du conflit, sur le plan géostratégique. Cependant, il faut se méfier de la marche de l'histoire qui évolue assez vite. Au-delà des conflits moyen-orientaux et nord-africains, et des guerres par procuration par leur entremise, les États-Unis doivent compter avec un nouvel adversaire, et celui-ci est de taille. C'est la Chine qui va doucement mais sûrement influer très fortement sur la donne «pétrodollar». Et probablement que la Chine va jouer très positivement dans la paix future au Moyen-Orient et en Afrique du nord, et ouvrira même une ère de paix pour ce monde intermédiaire. Et nous y viendrons dans une autre analyse pour étayer la justesse de cette perspective. Les Chinois, dans leur antagonisme avec les États-Unis, ne savent pas qu'ils sont aussi des instruments de l'Histoire. Et c'est cela qu'il faut démontrer.

Force donc de dire que le destin des États-Unis est lié conflictuellement à celui des pays arabes et l'Iran parce qu'il en va depuis des décennies de la santé économique du monde. Mais les dernières décennies apparaissent pour ainsi dire charnières et projettent déjà une histoire radicalement nouvelle du monde. Nous y arriverons dans les prochaines analyses.

CONCLUSION

Comme on l'a écrit dans une analyse passée, «les plans concoctés par l'Occident pour inverser l'endettement ou du moins diminuer son endettement vis-à-vis du reste du monde réussira-t-il ? Certes, on constate bien que le plan occidental réussit puisque partout dans les pays du reste du monde qui ont accumulé des réserves de change, elles ont fondu. Pour certains pays, ils ont diminué de moitié, pour d'autres plus de la moitié dont l'Algérie, la Chine d'un quart. Mais l'Occident doit prendre en compte qu'il n'est pas le seul acteur dans la donne monétaire mondiale. Il y a la métaphysique-monde à l'œuvre dans le devenir du monde.

On peut même pronostiquer, eu égard au blocage de la situation au Moyen-Orient qui est devenue une «véritable poudrière», rappelant les «Balkans avant la Première Guerre mondiale», que rien n'exclut que, de nouveau, le prix du baril de pétrole explose, et atteindra des sommets comme jamais auparavant. Un cours du pétrole à 200 dollars dans les années à venir, ce qui faussera les plans occidentaux de vouloir appauvrir les pays du reste du monde déjà pauvres. Et qu'eux restent riches. Alors que l'humanité est un tout solidaire» (4).

Cependant, il demeure que la politique provocatrice du président Trump envers l'Iran pourrait amener ce pays à se doter de l'arme nucléaire. Dès lors que l'Iran maîtrise tout le cycle nucléaire, qu'est-ce qui l'empêcherait de procéder à passer le seuil nucléaire ? Et si un jour tous les médias du monde annonceront que l'Iran a procédé à un essai nucléaire à l'instar de la Corée du Nord. Dès lors que pourraient faire les États-Unis contre l'Iran ? L'attaquer ? Déjà armé de missiles balistiques de grande précision, toutes les capitales et villes adverses seront sous le feu nucléaire iranien, que pourront faire les Américains ? Mettront-ils en danger Tel-Aviv (450.000 habitants), et plusieurs villes comme Haïfa Ashdod peuplées de plus de 200.000 voire 400.000 habitants ? Et Ryad, la capitale saoudite, peuplé de plus de 6 millions d'êtres humains. L'Iran est peuplé de plus de 84 millions d'habitants. Israël et l'Arabie saoudite ensemble sont peuplés de 43 millions d'habitants.

Une guerre qui entraînerait une perte de 5 millions d'êtres humains de part et d'autre, sans compter les pertes américaines en bases et en flottes de guerre, affecteront plus Israël, l'Arabie saoudite et les États-Unis que l'Iran. Sera-t-elle sage cette guerre au regard des buts que poursuivent les États-Unis pour «dominer le pétrole du Moyen-Orient pour le dollar US»? Ne sera-t-elle pas cette guerre, si elle venait à survenir, tout simplement une «punition divine» pour les hommes ? Parce que les hommes n'ont pas pris au sérieux qu'il existe un «Sculpteur du monde», Dieu, Allah ou tout autre nom du Créateur qui régit le monde, qui régit l'univers.

Enfin une «bonne nouvelle» sur la toile Internet aujourd'hui 8 janvier 2019. «WASHINGTON (Reuters) - Une résolution proposant de limiter les pouvoirs militaires de Donald Trump dans la crise avec l'Iran sera votée cette semaine à la Chambre des représentants, a annoncé mercredi sa présidente Nancy Pelosi. «Pour accomplir notre devoir de protection du peuple américain, la Chambre proposera aujourd'hui une résolution sur les pouvoirs de guerre pour limiter les initiatives militaires du président contre l'Iran», dit-elle dans un communiqué. «Cette résolution, rédigée par la députée Elissa Slotkin, sera transmise ce soir à la commission du Règlement et présentée demain», a-t-elle ajouté» (5). Vraiment une bonne nouvelle pour le monde. Puisse le Parlement américain voter une loi qui interdise des abus et limite les pouvoirs de guerre du président américain pour la protection des peuples et du peuple américain.

Toujours est-il, «le monde est un, et il restera toujours un, et tout ce qui se produit est pour un, pour que l'humanité soit. Et l'humanité est par elle-même mais ce «elle-même» lui est donné par son Créateur. Et ce sont cela que les hommes ne savent pas, ils crient qu'ils font mais en fait ils font que ce qui est déjà dans le Créateur pour l'humanité.»

N.B. «Cette analyse qui est scientifique et objective dans son fond et sa forme est destinée aux historiens, aux économistes, en particulier aux argentiers du monde, i.e. les dirigeants des grandes Banques centrales du monde, et aussi aux politiques, en particulier ceux qui décident de la paix mondiale, et des pays comme l'Iran en guerre froide avec les États-Unis.

Ici l'auteur n'a aucun intérêt à tirer de ce qu'il écrit parce que, paradoxalement, et, pourtant en plein exercice de ses facultés, une pensée lui dit que ce n'est pas lui l'auteur qui écrit cette explication scientifique de la marche du monde, mais sa pensée qui lui fait écrire ses lignes. Une pensée dont il ne sait rien mais cette pensée lui dit que cette analyse est juste. Alors, convaincu de sa pensée, que les hommes qui décident de la paix mondiale s'en inspirent, pour peu qu'ils sachent qu'ils ne sont que des instruments de l'histoire. Qu'ils doivent prendre conscience qu'aller à contre-courant de l'histoire, ils ne le pourront pas. Qu'ils ne feront que faire souffrir les peuples et leurs peuples avec des morts de part et d'autre. Qu'auront-ils à gagner ces décideurs du monde ? S'ils ne le pourraient mieux qu'avec la sagesse. S'ils peuvent trouver en eux de la sagesse. Et la sagesse, elle peut être trouvée pour peu que l'on pense très humainement, très humblement. Elle est à leur portée, et à la portée de tout être pour peu qu'il le pense».

*Auteur et chercheur spécialisé en Economie mondiale, Relations internationales et Prospective

Notes :

4. «Le monde arabe, les guerres au Moyen-Orient et leur contribution au progrès du monde ? Le prix du pétrole à 200 dollars à un proche avenir ?», par Medjdoub Hamed. Le 30 novembre 2019.

https://www.agoravox.fr/

www.lequotidien-oran.com

5. «USA : La Chambre veut limiter les pouvoirs militaires de Trump», par Reuters. Le 8 janvier 2020.

https://fr.news.yahoo.com/usa-chambre-veut-limiter-pouvoirs-211556365.html