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Deuxième jour de grève: Les enseignants du primaire menacent de durcir le mouvement

par M. A.

  Pour le deuxième jour consécutif, des élèves des écoles primaires n'ont pas eu classe hier, ils ont été renvoyés à la maison, suite à la grève cyclique déclenchée par le collectif des enseignants libres du cycle primaire.

Les enseignants du primaire, ceux qui ont choisi la voix du débrayage, semblent déterminés à poursuivre le mouvement de protestation jusqu'à la salification de leurs revendications « socioprofessionnelles et non pas politiques», précise le collectif à travers ses pages sur facebook. Plusieurs écoles ont été paralysées notamment au centre d'Alger, à l'ouest comme à l'est d'Alger. Les écoles ont été paralysées dans plusieurs wilayas du pays. Cette grève a été suivie par des rassemblements près des directions de l'éducation à travers les wilayas du pays.

Les enseignants du primaire revendiquent la révision du décret exécutif n°12/240 portant le statut principal des corps communs de l'éducation nationale, le reclassement, l'augmentation des salaires et la réduction du volume horaire. Du point de vue pédagogique, ils exigent l'amélioration des conditions de travail et les moyens pédagogiques nécessaires. Ils demandent également l'uniformisation des fiches techniques et des approches pédagogiques pour les manuels scolaires de tous les niveaux du primaire. Ils réclament la limitation des missions des enseignants du primaire au volet pédagogique uniquement et de les dispenser des séances d'éducation sportive ou de surveillance des élèves. Ils exigent en outre le recrutement de superviseurs afin d'assurer l'encadrement des élèves dans la cour et les cantines afin de permettre aux enseignants de se consacrer à leurs tâches pédagogiques, réinstaurer le système de spécialisation dans l'enseignement primaire, notamment pour l'éducation sportive, les mathématiques et la peinture afin de réduire les tâches de l'enseignant.

Les enseignants grévistes comptent poursuivre leur débrayage pour le troisième jour consécutif. Ils n'écartent pas, parallèlement, le recours à la grève illimitée et au boycott des examens du 1er trimestre en cas d'absence de réponse à leurs revendications.