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Plus d'une trentaine de carcasses en béton répertoriées: Les habitants d'Aïn El Turck irrités par les chantiers inachevés

par Rachid Boutlelis

  Les paysages de plusieurs artères, rues et venelles, essaimées à travers le chef-lieu, à l'instar des trois autres municipalités de la daïra d'Aïn El Turck se sont réduit en peau de chagrin, à la faveur de hideuses bâtisses inachevées, érigées en béton ou en briques, qui trônent lugubrement depuis prés deux décennies et ce, dans l'insolente et stupide indifférence manifeste des uns et des autres.

Selon des sources proches des services techniques de la commune, plus d'une trentaine de bâtisses inachevées ont été répertoriées dans différentes localités de Aïn El Turck, allant de St Roch à St Germain. Il s'agit généralement de villas à plusieurs étages ou de résidences prévues à pour location.

Des carcasses sinistres, non achevées depuis plusieurs années, dont certaines obstruent la magnifique façade maritime et ce, en suscitant un vif désappointement chez les habitants, notamment, ceux domiciliés à proximité de ces sordides chantiers, assidument fréquentés par les adeptes du Bacchus.

Ce piteux état de fait est à l'origine de l'enlaidissement à l'extrême des paysages et de la perte de la noble réputation de cette contrée côtière de son aura d'antan, qui a connu sa renommée à la faveur de l'impeccable alignement de ses prestigieuses petites villas fleuries ainsi que d'autres cabanons construits entièrement en bois, pied dans l'eau.

Un grand nombre de ces villas ont été, malheureusement depuis, démolies alors que d'autres sont en passe de connaître le même triste sort et ce, pour céder leur place à de hautes bâtisses lugubres, pour la plupart dépourvues du moindre esthétique, ayant été érigées, dans la plupart des cas, contre la volonté du voisinage et en violation des normes universelles en vigueur.  En effet, cette indésirable architecture ne cesse de provoquer des conflits entre des riverains qui se sont dressé, en vain, contre la détérioration du paysage de leur lieu de résidence et ce, en adressant des requêtes explicatives aux responsables concernés.

Le laxisme insolent de tout un chacun, notamment ceux qui ont eu à gérer les destinées de cette contrée au cours des deux dernières décennies, a énormément contribué à l'étendue de ce massacre à ciel ouvert, qui va crescendo au fil des jours.

Les beaux paysages de cette partie de la wilaya d'Oran, qui n'avaient rien à envier aux illustres stations balnéaires du vieux continent, tombent insidieusement en décrépitude.

Dans les localités de Trouville, Bouiseville, Claire Fontaine et Paradis-Plagen, entre autres, le regard du contemplatif est violement agressé par les hautes façades inachevées, qui trônent sinistrement, au milieu des pâtés de villas, dans les quartiers censés être résidentiels, en masquant la vue sur la mer..

La cruelle décadence des paysages de la contrée d'Aïn El Turck, s'identifie en grande partie, à travers le foisonnement effréné et exécrable de bâtisses sordides et autres constructions hideuses obstruant la façade maritime. Toujours est-il que ces lugubres bâtisses inachevées continuent allégrement de ternir le peu reluisant blason de cette prestigieuse contrée côtière, qui, rappelons-le, une fois de plus, a été désignée comme zone d'appui pour les Jeux méditerranéens qu'aura à organiser la capitale de l'Ouest, en 2021.

Il importe de noter également que les transgressions aux normes universelles, en termes d'architecture, vivement dénoncées par les riverains des différentes zones de cette contrée, ne semblent nullement, à priori, être prises en considération par les responsables en charge de ce dossier, qui pèse lourdement sur la balance de par son capital importance.