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CAN-2021 - Aujourd'hui à 20 h 00 : Algérie - Zambie: Les Verts face à un nouveau défi

par Adjal Lahouari

En technicien pragmatique, le sélectionneur Djamel Belmadi vient de nous rappeler au temps présent et l'avenir de l'équipe nationale. Sa première décision a été de retoucher l'effectif emmené en Egypte. Il y a que la liste rendue publique a réservé quelques surprises. Depuis une année qu'il est aux commandes de la barre technique, tout le monde doit savoir que Belmadi ne change pas pour changer, une démarche constante tant dans la convocation des joueurs que lors des matches de l'équipe nationale. S'il a convoqué Spano-Raho, Halaïmia, Belkebla, Zorgane et Soudani, c'est parce qu'il a l'intention de donner de la consistance au banc, sans oublier la sacro-sainte concurrence qui devrait profiter à l'équipe nationale.

Mieux que quiconque Belmadi sait, qu'à titre de championne d'Afrique l'équipe d'Algérie sera la cible préférée de tous ses adversaires. D'où sa ferme résolution à vouloir faire progresser les joueurs, puisque ce sont eux les acteurs sur le terrain. Il faut dire, qu'après sa belle performance face à la Colombie, le onze algérien continue d'impressionner tous les observateurs qui estiment que les coéquipiers de Mahrez possèdent toujours une marge de progression intéressante, surtout dans le domaine tactique et la construction du jeu. On remarquera également qu'il est resté fidèle à son trio de gardiens. Bien avant la conférence de presse de mardi, Djamel Belmadi a déclaré : « Je veux gagner la prochaine coupe d'Afrique », une façon de convaincre les plus sceptiques après le sacre en CAN-2019 en Egypte. « Il faut tout remettre à zéro et évitons de faire les mêmes erreurs que dans le passé. La CAN est terminée. On est sur un nouveau projet la Coupe du monde 2022. C'est encore loin mais, au même temps, c'est au mois de mars le début des éliminatoires. On prendra match après match. Il y a les éliminatoires de la CAN-2021. Il faut donc tout remettre à zéro et ne pas tomber dans le piège des erreurs du passé ». Le message est clair : Belmadi attend beaucoup plus des joueurs qu'il a convoqués, chacun d'eux étant mis devant ses responsabilités. Certes, l'EN n'est pas un cercle fermé, mais ceux qui sont appelés doivent justifier la confiance du sélectionneur, convaincu au départ d'avoir fait le bon choix. C'est tout simplement l'exigence de l'excellence à laquelle Belmadi reste très attaché. Le sacre de l'été égyptien l'a conforté dans ses convictions que l'EN d'Algérie doit progresser de façon continue afin de traiter d'égal à égal avec les autres grosses cylindrées, qu'elles soient du continent africain ou d'Europe.

Ceux qui pensent que la Zambie est un adversaire de niveau moyen se trompent lourdement. Il faut rappeler, en effet, que cette formation a battu nos représentants à deux reprises il y a peu de temps. C'est vrai que c'était avant l'arrivée à la barre technique de Belmadi. Il n'empêche qu'il s'agit d'une équipe possédant de la technique et du physique, en fait les atouts dont rêve tout entraîneur. Ceci nous pousse à dire que les Zambiens seront difficiles à manier, surtout s'ils se regroupent en défense comme on pourrait le supposer, car ils évolueront sur le terrain de l'adversaire. Du côté zambien, l'entraîneur Aggrey Chiyangui se montre pour le moins optimiste : « On est venus avec l'ambition de battre le champion d'Afrique. L'Algérie a une belle équipe et renferme dans ses rangs d'excellents joueurs. C'est une équipe costaude et on est préparé pour espérer la battre. Mais j'ai prévenu mes joueurs que l'Algérie de maintenant est différente de celle d'il y a deux ans. Aussi, il faut tout donner et croire en nos chances ». Comme les deux entraîneurs ont analysé le jeu de l'adversaire, on s'attend à ce que ce débat sera marqué par le sceau tactique, sans oublier l'engagement qui sied à ce type de rencontre.