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Le ministre de l'Education: Pas de réforme du Bac sans la réforme du Secondaire

par Tahar Mansour

  La réforme du baccalauréat, en Algérie, est déjà une réalité et des équipes d'experts du ministère de l'Education nationale, de l'ANP et de la Poste et des TIC sont déjà engagées dans l'étude et la recherches des solutions idoines à mettre en œuvre. C'est ce qu'a annoncé Abdelhakim Belabed, ministre de l'Education nationale, lors d'un point de presse animé en marge d'une visite qu'il a effectuée, jeudi dernier, à Blida.

La réforme du baccalauréat est ?multiple' car comprenant l'organisation de la pédagogie, de la restructuration, de l'encadrement, des sujets des examens, de la nature des questions, ... a précisé le ministre qui ajoute qu'« il ne peut y avoir de réforme du baccalauréat sans la réforme du secondaire, on ne peut pas mettre la charrue avant les bœufs». Toujours selon le même orateur, les experts devront se pencher sur plusieurs aspects de la réforme dont, entre autres, la réduction de la durée de l'examen et de son coût financier. Revenant à la rentrée scolaire 2019/2020, le ministre déclare qu'elle s'est passée de manière appréciable dans l'ensemble, en rappelant qu'ils ont été 9.110.000 élèves à avoir été accueillis au sein de 27.000 établissements scolaires répartis à travers le territoire national et un encadrement dépassant les 800.000 enseignants. Afin de remédier aux insuffisances constatées ou à venir, le ministre annonce le lancement prochain d'un numéro vert qui « sera mis à la disposition des parents d'élèves et des fonctionnaires afin de nous faire connaître les lacunes constatées » et « je veillerai, personnellement à ce qu'elles soient prises en charge, dans les plus brefs délais », assure M. Belabed.

Malgré la réception, cette année, de 656 nouveaux établissements dont plus de 400 écoles primaires, certaines régions connaissent des surcharges dans les classes et le ministre estime qu'« il vaut mieux avoir des classes surchargées que de priver des enfants d'une scolarisation normale, une scolarisation qui est un droit pour chaque enfant algérien », tout en rappelant que des efforts colossaux sont consentis pour arriver à des classes avec un nombre normal d'élèves. Quant aux cantines scolaires, le ministre rappelle que l'Etat consacre des milliards pour assurer un repas chaud aux élèves, dans les établissements qui disposent d'une cantine scolaire et même là où il n'y en a pas, tout en réfutant l'authenticité de l'image diffusée sur ?Youtube' montrant des enfants d'une école de Souk Ahras recevoir juste un morceau de pain et un fromage. Passant au problème du transport scolaire dont souffrent des milliers d'élèves, dans de nombreuses régions, surtout celles déshéritées, le ministre annonce qu'un programme d'acquisition de 3.500 bus est en cours d'exécution et que, déjà, 1.000 unités ont déjà été réceptionnées et mises à la disposition des élèves scolarisés.