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Indice de la liberté économique pour l'année 2019: L'Algérie classée 159ème sur 162

par Z. Mehdaoui

  L'Algérie a été classée 159ème mondiale (sur 162) dans l'Indice de la liberté économique, pour l'année 2019. Publié par l'Institut ?Fraser' au Canada, ce document classe les pays en se basant sur 45 indices et sous-indices, qui concernent le climat économique, le poids des impôts, les projets initiés par les gouvernements, le cadre juridique régissant les droits de propriété, l'ouverture au marché international ainsi que les garanties légales, à cet effet, en plus de la liquidité, le climat d'investissement ou encore la mise en valeur du capital humain. Par ailleurs et avec ces chiffres, le Maroc se classe 1er au niveau régional (92ème), suivi de la Tunisie (122ème), de la Mauritanie (128ème) pis de la Libye (161ème). Le top 5 de ce classement mondial est occupé par Hong-Kong et Singapour, suivis de la Nouvelle-Zélande, de la Suisse et des Etats-Unis, tandis que l'Angola, l'Algérie, le Soudan, la Libye et le Venezuela occupent, respectivement les dernières places. Une délégation de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI) est attendue pour ce mois de septembre.

Selon une récente étude du think tank Carnegie Middle East Center, l'Algérie, qui se dirige vers une «crise économique imminente», a besoin d'un baril à 116 dollars pour équilibrer son budget. Or, le cours du brut peine à se maintenir au-dessus des 60 dollars. Les dépenses publiques ont explosé à plus de 70 milliards de dollars, en augmentation de 12%. Les mesures pour juguler les importations n'ont pas fonctionné : la facture tourne toujours autour de 45 milliards de dollars de marchandises et 11 milliards de dollars de services.

L'inflation continue sa progression : de 4,3% en 2018, elle passerait à 5,6% en 2019. Les effets du recours à la planche à billets ne se sont pas encore fait sentir, car seule la moitié des 50 milliards de dollars imprimés a été injectée dans l'économie. Mais la moitié restante pourrait rapidement être absorbée pour éponger le déficit budgétaire en 2020 et 2021. Aussi un endettement extérieur est plus que jamais évoqué dans les hautes sphères du pouvoir.